Crise après crise, Y-Parc se cherche toujours un destin

Le plus grand parc technologique de Suisse, à Yverdon-les-Bains, ne cesse de se développer. Mais pour la troisième fois en trois ans, la société qui gère le site se retrouve sans direction. Au cœur d’intérêts aussi multiples que divergents, Y-Parc SA peine à se trouver une stratégie

Il est le plus grand et le plus ancien parc technologique de Suisse. Y-Parc est l’orgueil d’Yverdon-les-Bains; aux dernières communales, les candidats PLR y ont d’ailleurs réalisé leurs photos de campagne. Les habitants de la capitale du Nord vaudois se sont habitués à y voir fleurir les grues, érigeant ici le site de production d’Incyte, fleuron des biosciences made in USA, là le complexe Explorit, dédié à l’innovation et à la découverte scientifique. Aujourd’hui, c’est une fourmilière où pas moins de 2400 personnes travaillent dans l’une des 200 entreprises et start-up du lieu. Et pourtant.

Derrière cette réussite, Y-Parc SA, la société qui gère le site, peine à sortir de la crise. Pour la troisième fois en trois ans, elle se retrouve sans direction. Une annonce pour un directeur opérationnel a été publiée le 22 mars dernier afin de remplacer la dernière occupante du poste qui a jeté l’éponge après… un petit mois. Retenue parmi 158 dossiers, ancienne responsable PME de CREDIT SUISSE pour la Romandie et du segment start-up au niveau national, Karen Undritz semblait pourtant avoir un CV taillé pour le job. Mais après une poignée de semaines, elle annonçait sa démission avec effet immédiat sur le réseau LinkedIn. Elle dénonce alors une situation de gouvernance «malsaine», source de «tensions» liée au maintien du directeur ad interim comme chef de projet. Au sein de la société, les avis sont cependant partagés sur ce départ et certains pointent du doigt une erreur de casting. La société ne fait aucun commentaire.