Les stablecoins, objet de discorde entre la Finma et les acteurs des cryptos

La Finma a précisé fin juillet sa position sur la surveillance des cryptomonnaies adossées à des monnaies nationales, outil central du secteur. Les acteurs du milieu la jugent trop restrictive et craignent une perte d’opportunité

Les relations entre l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) et le secteur suisse des cryptos se tendent un peu plus. Une communication publiée le 26 juillet suscite l’irritation de la branche. Dans ce document, la Finma détaille sa position sur la surveillance des cryptomonnaies adossées à d’autres actifs (stablecoins) et les restrictions qui les entourent. L’autorité estime que les projets entourant ce type de cryptoactif présentent des «risques accrus en matière de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de contournement des sanctions», et pourraient porter atteinte à la «réputation [de] l’ensemble de la place financière suisse».

Une position qui n’a pas manqué de faire réagir la Swiss Blockchain Federation. Dans un communiqué publié mardi 13 août, l’organisation dénonce notamment la volonté de la Finma d’imposer une identification des détenteurs de stablecoins par l’institut émetteur. Selon l’organisation, les règles détaillées par la Finma rendraient «l’émission de stablecoins depuis la Suisse pratiquement impossible», empêchant les entreprises de mettre en place un modèle économique viable.