La relation entre acteurs du nucléaire et de l'IA pourrait-elle générer un biais sur les valeurs du secteur nucléaire ?
L’intelligence artificielle (IA) va évidemment contribuer largement à développer le secteur de l’énergie nucléaire. Mais d’autres dynamiques vont accroître en parallèle la demande de nucléaire dans le temps comme le besoin de souveraineté énergétique et de diversification de risque au point de vue énergétique. Les pays du Moyen-Orient préparent l’après-pétrole. La volonté de décarbonation va aussi pousser le secteur. L’IA, c’est la cerise sur le gâteau avec les deals signés entre les « Sept Magnifiques » et certaines sociétés du secteur comme MICROSOFT et Constellation Energy, ou Oklo qui est soutenue par OpenAI. Beaucoup d’entreprises du secteur ne sont pas liées à l’IA, les besoins étant nombreux et très divers, comme l’électrification des villes dans le monde, l’air conditionné avec le réchauffement climatique. Il y a aussi des projets intéressants, par exemple de redémarrage de transport maritime en s’appuyant sur l’énergie nucléaire. Pour l’instant, la technologie est déployée sur quelques sous-marins et porte-avions et pourrait gagner en rentabilité en s’industrialisant. Il y a donc de nombreux exemples indépendants de l’IA.