
Après l’euphorie des années 2010, les investissements dans des sociétés non cotées en bourse font face à des taux d’intérêt plus élevés et ces dernières à des difficultés à revendre leurs positions. Avec des craintes, pas toujours partagées, sur les performances à venir
Est-ce la fin de l’âge d’or du private equity? Ces investissements dans des sociétés non cotées ont connu une croissance éblouissante après la crise financière de 2008, pour dépasser 10 000 milliards de dollars fin 2023 – trois fois plus que dix ans auparavant. Les raisons sont bien établies, notamment l’accès à des opportunités plus attractives (Google, AMAZON ou Nvidia ont été soutenus par des fonds privés à leurs débuts) et des rendements supérieurs à ceux des marchés cotés.
Cette surperformance constitue le pendant de la longue immobilisation des capitaux dans le private equity, puisque les entreprises sont généralement détenues entre cinq et sept ans. Longtemps réservée aux grandes fortunes et aux institutionnels, cette classe d’actifs très rémunératrice pour les intermédiaires financiers a été beaucoup mise en avant par les banques ces dernières années, en Suisse comme ailleurs, pour les clients de la gestion de fortune mais aussi parfois pour le grand public.
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