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Source : LeTemps.ch - il y a 23 jour(s)

Malgré le oui à l’initiative contre les rémunérations abusives, les salaires des grands patrons suisses ont bondi de 37%

La population avait largement accepté le texte, à 68%, il y a 11 ans. Malgré cela, les dirigeants des entreprises cotées en bourse ont vu leur paie filer tout droit vers des sommets

Onze ans après l’initiative populaire contre les rémunérations abusives, les patrons des entreprises suisses cotées en bourse se sont accordés l’an passé des hausses de salaire de 15% par rapport à l’année précédente. Mieux encore: ils touchent en moyenne une rémunération 37% plus élevée qu’en 2013, soit le premier exercice après l’entrée en force de ce que l’on a surnommé «l’initiative Minder», révèle la SonntagsZeitung. «Dans les années qui ont suivi la votation, il y a eu une certaine retenue. Mais maintenant, onze ans plus tard, c’est fini», déclare à l’hebdomadaire zurichois Vincent Kaufmann, directeur de la fondation Ethos. Laquelle exige des règles plus strictes ainsi qu’une responsabilité personnelle.

Pour rappel, l’initiative Minder a inscrit dans la Constitution fédérale l’obligation pour toutes les sociétés anonymes de Suisse de faire voter les rémunérations des plus hautes sphères de l’entreprise (conseil d’administration et direction essentiellement) par l’assemblée générale. Le texte interdit du reste plusieurs pratiques, comme les indemnités de départ ou les primes d’arrivée. Pratiques qui sont toujours répandues, ce qui avait suscité le courroux de l’ancien conseiller aux Etats à l’origine du texte, l’UDC Thomas Minder, qui s’insurgeait en 2016 déjà de ce qu’il décrivait comme une entorse à la Constitution.

### Sergio Ermotti sous la loupe A titre d’exemple, le patron de NOVARTIS, Vas Narasimhan, a gagné 16,2 millions de francs l’année dernière, soit presque deux fois plus qu’en 2022. Et dans son enquête, le journal dominical s’attarde sur la rémunération du banquier tessinois Sergio Ermotti, patron d’UBS, où l’augmentation des salaires a été «exceptionnelle». Officiellement, l’homme, débauché en urgence de la présidence de Swiss Re pour piloter l’intégration de CREDIT SUISSE, ne gagnerait que 2 millions de francs de plus que son prédécesseur Ralph Hamers, «mais en réalité, c’est bien plus que cela», révèle la _SonntagsZeitung_. A l’aide, «d’une loupe, d’une calculatrice et d’un programme de traduction ainsi que de la patience et un peu d’humour», les journalistes se sont plongés dans le rapport annuel de la banque: 430 pages, dont 44 expliquent pourquoi les banquiers d’UBS perçoivent de nombreuses bonifications.
Lire aussi: «Disproportionné», «choquant»: les 14,4 millions de francs de salaire de Sergio Ermotti font jaser
Démêlant les fils de la rémunération du patron de la plus grande banque de Suisse, la _SonntagsZeitung_ découvre qu’elle ne consiste pas qu’en son salaire fixe, «il y a diverse chose en plus». En effet, le salaire de Sergio Ermotti (entre avril et décembre 2023) ne serait pas de 14,4 millions, mais de 21,8 millions de francs, conclut le journal, précisant que «la majeure partie de cette somme n’a pas encore été versée, même s’il n’a pas besoin d’atteindre des objectifs très ambitieux au cours des trois prochaines années pour en recevoir au moins la majeure partie». ### «L’arnaque éhontée continue» Interrogées sur ces hausses salariales, plusieurs personnalités politiques suisses s’expriment dans les pages de la _SonntagsZeitung_. A commencer par Mattea Meyer, coprésidente du Parti socialiste: «Comme si nous n’avions pas dû sauver UBS il y a 15 ans et CS il y a un an, l’arnaque éhontée continue sans entrave.» Selon la conseillère nationale zurichoise, les dirigeants des banques ont agi de la sorte en sachant qu’ils disposaient d’une totale liberté d’action, car l’entreprise serait sauvée par le contribuable en cas d’urgence. Selon le journal alémanique, le PS exige des règles plus strictes en matière de capitaux propres et que les membres du conseil d’administration des entreprises d’importance soient personnellement responsables en cas de dommage. Un dernier point que partage son homologue argovien Thierry Burkart, président du PLR. De son côté, Mauro Tuena, conseiller national UDC zurichois, en appelle à la décence des grandes entreprises: «S’ils ne se disciplinent pas, ils ne devraient pas être surpris que la politique intervienne.»
Lire aussi: Travail. Suisse prévient: les salaires vont stagner l’année prochaine

Dimanche 07 avril 2024, 13h00 - LIRE LA SUITE
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