Ciblé depuis hier par la société Hindenburg Research, le développeur de logiciels bancaires genevois reste malmené à la bourse suisse vendredi à la mi-journée, même si la baisse se ralentit nettement
Rien ne semble pouvoir éteindre l’incendie allumé jeudi par Hindenburg Research. En tout cas pas la prise de position des dirigeants de Temenos. Dans un communiqué de presse publié hier, ils ont fermement réfuté les accusations d’irrégularités comptables lancées par la société d’investissement américaine.
Suite à la publication de ces critiques, l’action a perdu près de 30% de sa valeur durant la séance de jeudi. Selon l’agence Bloomberg, elle a été provisoirement suspendue en fin de journée à la demande de la société genevoise connue pour ces logiciels bancaires. Vendredi, le titre est en baisse de 7,46%. Au total, la capitalisation boursière de l’entreprise a perdu plus de 2 milliards de francs, s’affichant actuellement à 4,4 milliards. Dans de telles circonstances, l’automatisation des échanges a tendance à accentuer la chute d’une action, les ventes se déclenchant dès que certains seuils sont franchis. En mars 2023, CREDIT SUISSE avait notamment fait les frais de ce phénomène dès que des doutes sur sa survie étaient apparus.
### Des précédents
Contactée par _Le Temps_, Temenos affirmait hier que le rapport de Hindenburg Research, sur lequel elle n’a pas pu se prononcer avant sa publication, contient «des inexactitudes factuelles et des erreurs d’analyse, ainsi que des allégations fausses et trompeuses, qui visent à avoir un impact négatif sur le cours de l’action de la société». Selon Bloomberg, l’entreprise suisse compte notamment le financier Martin Ebner parmi ses investisseurs.
Hindenburg Research s’est fait une spécialité de dénoncer publiquement ce qu’elle considère comme des fraudes ou des scandales financiers. La société new-yorkaise, qui parie sur la baisse des entreprises qu’elle cible, avait révélé l’an dernier des malversations présumées au sein du conglomérat indien Adani, d’une société du cofondateur de Twitter Jack Dorsey ou du financier américain Carl Icahn.