En réponse aux accusations de l’américain Hindenburg en février, la société genevoise Temenos a publié ce lundi un rapport d’expertise réfutant les irrégularités dénoncées. Elle ne compte cependant pas poursuivre le vendeur à découvert
Deux mois après avoir été accusée, entre autres, d'«irrégularités comptables majeures» et de «manipulation» de ses résultats par Hindenburg Research, Temenos a lancé sa contre-offensive. Ce lundi, l’éditeur de logiciels bancaires basé à Genève, présentait son propre rapport réfutant les allégations du fonds de ventes à découvert américain. Résultat d’une enquête menée par un comité spécial, formé par le conseil d’administration épaulé par les cabinets Schellenberg Wittmer et Sullivan & Cromwell, ainsi que le spécialiste de la comptabilité judiciaire Alvarez & Marsal. Selon le rapport communiqué par Temenos, un total de 300 000 documents a été examiné par plus de 150 avocats et experts en comptabilité légale.
«Nous n’avons trouvé aucune preuve étayant l’allégation de Hindenburg selon laquelle Temenos aurait «régulièrement antidaté» des contrats de vente», indiquent les auteurs du rapport. Plusieurs accusations du fonds qui dit s’appuyer sur les témoignages anonymisés de 25 anciens employés de la société genevoise sont passées au crible, notamment celle concernant son partenariat avec Mbanq, une société de technologie financière américaine. Selon Hindenburg Research, une acquisition pour 20 millions de dollars de logiciels et de services auprès de Temenos aurait été financée par un investissement simultané de 20 millions de dollars de l’entreprise genevoise dans son partenaire.
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