
Les avocats des trois prévenus soupçonnés de corruption horlogère ont demandé mercredi l’acquittement de leurs clients. Selon eux, aucune preuve ne permet d’affirmer que leurs agissements ont provoqué un dommage pour les entreprises de Swatch Group
Où sont les preuves? On pourrait ainsi résumer les plaidoiries qu’ont développées ce mercredi les avocats des trois prévenus du procès en appel de l’affaire Tissot – CK Watch & Jewelry, qui s’approche de son épilogue. Après que le Ministère public et le représentant de Swatch Group, Me Sven Engel, se sont employés mardi à démontrer la culpabilité des accusés, la défense a demandé mercredi, sans surprise, leur acquittement complet. Soit une confirmation du jugement de première instance rendu en septembre 2022 par le Tribunal criminel de La Chaux-de-Fonds.
Me Marcel Eggler, défenseur de l’ancien cadre de Tissot accusé d’avoir touché 13 millions de francs d’un homme d’affaires d’origine chinoise pour lui octroyer des commandes, a ouvert les feux. «Ce qui interpelle dans ce dossier, c’est surtout ce qu’il ne contient pas. Dès le départ, le Ministère public a demandé aux plaignantes des pièces qui permettraient de déterminer un éventuel dommage. Elles n’ont jamais été transmises.» Il est ensuite revenu sur le système qui aurait permis aux prévenus de s’enrichir entre 2007 et 2015, décrit mardi par Me Engel.
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