
La Cour pénale reconnaît un ex-cadre de Tissot et l’homme d’affaires qui lui a versé des pots-de-vin coupables de corruption, sans gestion déloyale. Le troisième prévenu qui travaillait pour CK Watch est à nouveau acquitté
Six avocats, la responsable juridique de Swatch Group, la procureure, mais pas de prévenus. Le jugement attendu de la Cour pénale neuchâteloise dans l’affaire opposant Tissot et CK Watch à deux anciens employés du conglomérat et un homme d’affaires d’origine chinoise a été rendu lundi en l’absence des principaux intéressés. Contrairement au verdict de première instance de septembre 2022, seul l’ancien cadre de CK Watch a été acquitté des faits qui lui étaient reprochés. Celui de Tissot et l’homme d’affaires sont condamnés pour corruption et écopent de 15 mois de prison avec sursis pendant deux ans.
Chacun devra en outre verser 60 000 francs d’indemnité à Tissot, ainsi que 24 millions de francs à l’Etat de Neuchâtel par le biais d’une créance compensatrice. Cela correspond aux 13 millions de francs – assortis de 5% d’intérêt depuis 2010 – qu’ils ont chacun touchés indûment grâce à leur collaboration délictueuse. Elle visait à orienter des commandes de boîtes de montre de Tissot vers des fournisseurs qui s’équipaient ensuite en glace saphir dans une entreprise créée par l’homme d’affaires. Le cadre influençait le choix des fournisseurs, et son partenaire lui reversait la moitié de ses bénéfices.
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