Meyer Burger, le black-out d’une ancienne gloire industrielle suisse

Le fabricant bernois de photovoltaïque ne donne plus signe de vie. Après deux annonces successives de fermetures de sites aux Etat-Unis puis en Allemagne. Le cours a été suspendu à la Bourse de Zurich ce lundi. Il était déjà à terre

L’enchaînement infernal a commencé jeudi aux Etats-Unis. Meyer Burger annonce l’arrêt de la production de modules solaires dans son unité basée en Arizona. Les 282 collaborateurs sont licenciés. Samedi, le groupe basé à Gwatt, près de Thoune, publie un nouveau communiqué indiquant qu’une procédure d’insolvabilité a été ouverte pour ses deux filiales en Allemagne, 331 collaborateurs dans l’une, 289 dans l’autre. Lundi, le cours est suspendu à la Bourse de Zurich.

La filiale suisse et ses quelque 60 collaborateurs doivent subsister, précise le groupe. Formellement, la filiale américaine doit elle aussi être maintenue. Des points techniques qui ne rassurent pas et ne changent dans les faits rien aux difficultés du fabricant de panneaux photovoltaïques, qui étaient connues depuis longtemps. Cela fait un moment déjà que la direction joue son va-tout en passant d’une annonce à l’autre.