A l’occasion de la publication de leurs résultats annuels, MICROSOFT et GOOGLE ont assuré que leurs investissements en intelligence artificielle étaient payants. Mais pour le moment, ce sont surtout des coûts gigantesques
Il y a, d’un côté, les bénéfices. Plus de 20 milliards de dollars ( 52%) (soir 17,2 milliards de francs) pour Alphabet, maison mère de GOOGLE, lors du dernier trimestre. Et plus de 22 milliards pour MICROSOFT, en hausse d’un tiers. Les résultats flamboyants des deux géants de la technologie, publiés dans la nuit de mardi à mercredi, sont la facette brillante de la médaille. De l’autre côté, il y a les licenciements: 12 000 pour Alphabet en 2023, auxquels s’ajoutent plus de 1000, dont 160 à Zurich, depuis un mois, alors que MICROSOFT se sépare actuellement de plus de 1900 employés.
Ces économies sont justifiées en partie par un motif: la nécessité de dégager assez d’argent pour investir dans l’intelligence artificielle (IA), et plus spécifiquement dans les puces capables de faire tourner des modèles de langage. Aujourd’hui, pour GOOGLE et MICROSOFT, l’IA coûte mais ne rapporte presque rien. Sundar Pichai, directeur du premier, a vanté un moteur de recherche plus rapide de 40% aux Etats-Unis, mais c’est intangible. Et Bing, le moteur de recherche de MICROSOFT pourtant dopé à l’IA, n’a toujours que 3,37% de parts de marché mondial, selon Statista.
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