Une conférence parrainée par l’ambassade de France en Suisse intervient au moment où le parlement vote un texte en faveur de l’énergie nucléaire. L’atome réussira-t-il là où le Rafale a échoué?
La France n’ayant pas réussi à négocier avec la Suisse des avions de combat, elle se rabat sur une autre industrie stratégique: le matériel nucléaire. Le raccourci est abrupt, mais il est induit par l’intitulé d’une conférence qui aura lieu ce jeudi à Berne, en pleine session parlementaire. «La France, la Suisse et l’énergie nucléaire: un «amour raisonnable?», interroge cette rencontre coorganisée par l’ambassade de France en Suisse et le Forum nucléaire suisse.
Le choix des mots a son importance alors que, ce mercredi, le Conseil des Etats a accepté un postulat du président du PLR, Thierry Burkart. Ce texte est en ligne, avec la volonté du Conseil fédéral de prolonger la période d’exploitation des quatre réacteurs encore actifs en Suisse. Il ouvre la porte à de nouvelles centrales et contredit donc, selon la gauche, la volonté populaire exprimée dans les urnes en 2017 de se passer de cette technologie pour de bon. Alors qu’une initiative, déposée il y a deux semaines, présente l’atome comme solution aux besoins énergétiques de la Suisse et que Les Vert·e·s ont déjà annoncé un référendum, le débat nucléaire est prêt à réchauffer la classe politique avant un futur vote populaire.
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