
COMMENTAIRE. Lors du premier tour de l’élection du nouveau chancelier allemand, l’échec du chrétien-démocrate a laissé craindre le pire. Mais Friedrich Merz a finalement été élu au second tour. L’épisode va laisser des traces et révèle la faiblesse de la nouvelle coalition gouvernementale
Friedrich Merz pouvait difficilement avoir un départ plus catastrophique. Après avoir échoué lors du premier tour de l’élection du chancelier devant le Bundestag, il a fini par obtenir, dans l’après-midi, la majorité absolue du parlement allemand lors d’un second vote tendu.
Aucun chancelier n’avait connu un tel échec dans l’histoire du pays depuis 1949. L’Allemagne échappe de peu à une crise politique majeure. Mais l’épisode parlementaire va laisser des traces. Le nouveau chancelier chrétien-démocrate apparaît déjà affaibli au sein même de l’alliance qu’il a pourtant réussi à former en un temps record mais qui est elle-même intrinsèquement affaiblie. Car, dans cette grande coalition (GroKo), la CDU/CSU a certes gagné les législatives de février, mais avec un résultat historiquement bas. Quant à la seconde formation, le Parti social-démocrate (SPD), il a obtenu le pire score de son histoire.
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