
Les exigences de reporting sur les liens des entreprises avec l’environnement seront drastiquement abaissées en Europe. Cette simplification ne va pas assez loin pour certains. D’autres craignent que la finance ne dispose plus des informations nécessaires
Quelque 80% des entreprises européennes qui devaient fournir des données extra-financières ne seront plus tenues de le faire. Leur devoir de vigilance sur les atteintes à l’environnement commises par leurs partenaires est drastiquement abaissé. Souhaitant soutenir la compétitivité de ses entreprises, la Commission européenne a dévoilé mercredi une simplification tous azimuts de ses exigences en matière de durabilité. Le patronat et les milieux bancaires européens regrettent que le projet n’aille pas plus loin. Les ONG et milieux pro-environnement y voient un retour en arrière qui empêchera les flux financiers d’être dirigés vers la transition écologique.
C’est dans le cadre de son «Pacte pour une industrie propre», présenté mercredi, que la Commission européenne a détaillé comment elle veut réformer sa durabilité. Objectif avancé: alléger le travail demandé aux entreprises du Vieux-Continent pour fournir des informations sur leurs liens avec l’environnement. Les objectifs du Green Deal de l’Union européenne sont maintenus – neutralité carbone d’ici à 2050, baisse de 55% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 –, mais le chemin pour y parvenir vient de connaître un grand virage, sous l’impulsion du paquet de règles baptisé «Omnibus».
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