
L’UE réagit de manière «forte et proportionnée» aux hausses des droits de douane sur l’acier et l’aluminium. La Commission espère encore pouvoir négocier mais vise déjà des produits phares émanant d’Etats républicains
Des «foies comestibles congelés de coqs et de poules de l’espèce gallus domesticus». Des «dindes et dindons de l’espèce domesticus, frais ou réfrigérés, plumés et vidés, sans la tête, les pattes, le cou, le cœur, le foie et le gésier, dénommés «dindes 73%». Des «concombres et cornichons, préparés ou conservés au vinaigre ou à l’acide acétique». Du bourbon. Du beurre de cacahuète. Des jeans. Des motos. Ou encore des «sets de manucure ou de pédicure, y compris les limes à ongles, en métaux communs». La liste des produits américains qui pourraient subir de nouvelles taxes, en réaction aux décisions prises outre-Atlantique sur l’acier et l’aluminium, est très détaillée. Et surtout complète: elle s’étale sur 99 pages.
Donald Trump l’avait déjà fait, mais cette fois-ci il revient plus fort. Et la réaction de l’UE n’a pas tardé. Depuis mercredi, les droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis agités par Donald Trump sont devenus réalité pour l’UE. Et dans cette nouvelle manche de guerre commerciale, Bruxelles, qui s’y prépare depuis longtemps, a dégainé plus vite que son ombre. De manière «forte mais proportionnée». La liste comprenant des dizaines de produits, et catégories de produits, qui pourraient «faire l’objet d’éventuelles mesures de politique commerciale» était déjà prête depuis des mois.
Voir plus