
L’Allemagne, la France et l’Espagne s’étaient donnés jusqu’à la fin de l’année pour trouver un terrain d’entente sur le programme SCAF (Système de combat aérien du futur), sans succès. Au-delà de l’opposition entre Airbus et Dassault, le blocage met en évidence des visées opérationnelles divergentes
Il y a les discours volontaristes, puis leur mise en œuvre. Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Europe a pris conscience de sa vulnérabilité et de sa dépendance aux Etats-Unis en matière de défense. Un retour à la réalité devenu plus abrupt encore avec le retour au pouvoir de Donald Trump et ses charges contre ses alliés de l’OTAN. La France et l’Allemagne se sont positionnées en tête de la mise en place d’une réelle Europe de la défense. Mais les tensions qui entourent actuellement le programme du Système de combat aérien du futur (SCAF) illustrent la difficulté de concrétiser ces positions au sein de l’Union européenne face aux intérêts nationaux.
Le projet, destiné à offrir des solutions de défense aérienne de pointe, est né en 2017, d’une entente entre Emmanuel Macron et Angela Merkel pour le développement de différents systèmes d’armement en commun. Au départ pays observateur, l’Espagne prend une part active au programme à partir de 2019. Et en 2023, la Belgique rejoint le programme SCAF, en tant qu’observateur. Dans son orientation actuelle, il doit permettre d’assurer la relève du Rafale français et de l’Eurofighter Typhoon.
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