
ÉDITORIAL. L’administration publique genevoise va recourir progressivement aux fonctionnalités disponibles via les serveurs du géant américain. On pourrait attendre mieux d’un canton qui a inscrit dans sa Constitution un droit à l’intégrité numérique
C’est une stratégie incompréhensible en ces temps marqués par une grande instabilité géopolitique. L’administration cantonale genevoise va progressivement recourir aux applications de MICROSOFT gérées sur les serveurs de la multinationale américaine, renforçant encore sa dépendance envers elle. Aux yeux du Conseil d'Etat, il s’agit seulement d’un «choix opérationnel» sur lequel il n’entend faire aucun commentaire. En parallèle, il compte chercher d’autres solutions.
Cette approche révélée par Le Temps est très surprenante de la part d’un gouvernement cantonal qui a placé le numérique parmi les priorités de la législature actuelle. En choisissant de ne pas communiquer cette information, l’exécutif suggère qu’un tel changement est une affaire qui ne regarde que l’administration. Celle-ci utilisait déjà les logiciels de MICROSOFT, ce ne serait donc qu’une forme de continuité. Or, c’est précisément l’inverse.
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