
Englué dans les chiffres rouges, le deuxième transformateur de lait en Suisse est engagé dans une profonde mutation. Le seuil de rentabilité devrait être atteint en 2026, espère son directeur général
«Un défi pareil ne se présente qu’une seule fois dans une vie», affirme avec le sourire Ralph Perroud. Rencontré au siège de l’entreprise à Villars-sur-Glâne (FR), le Veveysan est d’une nature optimiste, malgré l’ampleur de la tâche à accomplir. «Cremo est une belle endormie, avec des marques fantastiques, certes un peu poussiéreuses, mais nous avons tout en main pour bien faire», souligne-t-il.
Deuxième transformateur de lait en Suisse derrière le groupe lucernois Emmi, Cremo enchaîne les pertes depuis plusieurs années. La situation s’est aggravée en 2022 avec un déficit de 21,5 millions de francs, faisant craindre pour la pérennité du fleuron fribourgeois. L’entreprise a amorcé ses travaux d’Hercule pour inscrire des chiffres noirs à son bilan en 2026.
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