
CHRONIQUE. Si la multiplication des formats de cours est une bonne nouvelle, notre chroniqueur appelle à ce que l’employé reste davantage qu’un «consommateur» de formations continues
Ce serait une lapalissade que de dire que le covid a transformé durablement le paysage de la formation continue en entreprise. La numérisation à pas forcés vécue durant cette période a de facto redistribué les cartes en obligeant les entreprises à en considérer de nouvelles formes, quitte à délaisser les formations certifiantes au profit de contenus axés sur les besoins immédiats de leurs collaborateurs·rices. Cela est désormais lisible dans les CV des candidat·es que nous rencontrons dans lesquels les MOOC (Massive Open Online Course) ou autres cours LinkedIn côtoient sans complexe les CAS universitaires ou les MBA.
La pertinence même de l’acquisition de certaines connaissances est en outre remise en question par l’usage désormais courant d’outils d’intelligence artificielle qui, en permettant de produire des rapports sans devoir en maîtriser les thématiques, dévalue certaines connaissances. Enfin, l’arrivée de collaborateurs·rices issu·es de la génération des digital natives exige de repenser autant les formats que le mode de délivrance de la formation. Il s’agirait désormais de privilégier le distanciel, l’autonomie, la brièveté et l’accessibilité. Ces éléments modifient non seulement la forme, les contenus mais, plus profondément, ils viennent interroger la raison d’être de la formation continue en entreprise.
Voir plus