
Dans un climat professionnel marqué par une nécessité croissante d’acquisitions et de mise à jour des compétences, les cas de burn-out semblent de plus en plus fréquents. Témoignages et explications
Il y a quelques années, quand Marion*, titulaire d’un bachelor en économie, rejoint une fiduciaire établie en Valais, elle ambitionne rapidement de passer le diplôme fédéral d’expert fiscal. Un saut important qui, selon la jeune employée, la confronte vite à un niveau très élevé. Les cours, qui se déroulent à Lausanne tous les vendredis après-midi, sont fréquentés par des professionnels – quasiment tous titulaires d’un master en sciences économiques ou en droit – qui accumulent déjà une grande expérience. Le cursus, qui s’étale sur quatre ans, devient de plus en plus intense et, cumulé au climat professionnel tendu qui règne dans l’entreprise, isole petit à petit Marion dans un contexte de stress chronique.
«Ma faible expérience, en comparaison des autres participants au diplôme, a augmenté la pression que je m’étais mise au départ, évoque Marion. J’étais en plus considérée comme la petite Valaisanne un peu extérieure au groupe, tous les autres étant basés sur l’Arc lémanique. Avec le recul, je me dis aujourd’hui que je me suis lancée trop tôt dans un cursus spécialisé dont le niveau s’avère très élevé.»
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