La sous-traitance horlogère prépare l’atterrissage Alors que les marques sont en train de limer leur budget pour 2025, les entreprises de microtechniques pensent à préserver leurs capacités de production. Les dossiers de réduction de temps de travail sont déposés. Prêts à être activés «Je n’aimerais pas être une marque aujourd’hui.» Cette sage parole restera anonyme, l’entrepreneur qui en est l’auteur est à la tête d’un important groupe de sous-traitance horlogère. Il aurait beaucoup à dire sur le climat d’affaires actuel et l’atterrissage qui se profile, alors que les marques planchent actuellement sur leur budget 2025. Mais il préfère ne pas apparaître. Le sujet est sensible. Il coupe même court à la conversation, «pas le temps», «trop à faire», indiquant toutefois à demi-mot que la vue générale est contrastée. Certaines entités de son groupe tournent toujours à plein rendement, alors que d’autres souffrent, selon la spécialité couverte et les clients servis. Un avis partagé par le directeur horlogerie d’Acrotec, qui accepte, lui, de parler en «on». Une chose est sûre: les fabricants de montres sont nerveux en ce moment. Il y a de quoi. Septembre, c’est traditionnellement le mois où les marques établissent leur budget pour l’exercice suivant. Elles le font cette année le nez dans le brouillard. Tous les indicateurs sont négatifs: fin du supercycle post-covid, arrêt brutal de la demande chinoise («le seul indicateur chinois que l’on voit en hausse, ce sont les économies», souffle un connaisseur du marché) et surstockage généralisé. «Une première version du budget sera bouclée d’ici à fin septembre et il y aura 15 révisions d’ici décembre», note un financier à l’ouvrage. Une preuve de plus que la perte de visibilité est bien réelle. Avec, là encore, des effets et des conséquences divers et variés. Voir plus
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