
CHRONIQUE. La semaine du 5 août, les marchés ne pensaient qu’à se défaire de ce type de spéculation basée sur le yen. Le traumatisme du mini-krach boursier de ce jour-là n’aura pas duré longtemps
Il y a tout juste deux week-ends, le carry trade faisait exploser les marchés. Cette opération de portage toute simple consistait à emprunter en yen pour bénéficier de taux d’intérêt plancher et d’aller investir sur d’autres marchés plus rémunérateurs, aux Etats-Unis ou au Mexique en particulier. Puis la Banque du Japon a surpris en relevant son taux d’intérêt, rendant le carry trade moins intéressant. Ceux qui y étaient impliqués ont dû vendre leurs positions, alimentant ainsi la chute des marchés, provoquée aussi par de soudaines craintes de récession aux Etats-Unis et la réalisation que l’intelligence artificielle n’allait pas faire bondir les bénéfices des entreprises tout de suite. Aux alentours du 6 août, plus personne ne voulait entendre parler de faire du carry trade. Et qu’est-ce qui s’est passé en fin de semaine dernière? Oui, le carry trade a fait son come-back.
Depuis le 5 septembre, le yen a reculé face au dollar, rendant l’opération à nouveau attractive. Le plus important courtier japonais a constaté que des investisseurs avaient recommencé à emprunter en monnaie japonaise, pour investir ailleurs. Des entreprises et des hedge funds habitués de ce genre de spéculation, note l’agence Bloomberg. Certains ont acheté du dollar australien ou de la livre anglaise.
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