Plombé par le ralentissement conjoncturel et l’appréciation du franc, le secteur manufacturier traverse une zone de fortes turbulences. Des suppressions de postes sont inéluctables, avertissent les économistes d’UBS
L’heure n’est pas à la fête pour l’industrie suisse. La conjoncture actuelle rappelle à bien des égards celle du début des années 2000, soulignent mardi dans une étude les économistes d’UBS. A l’époque, la récession mondiale déclenchée par l’éclatement de la bulle internet avait engendré une longue période de faible croissance en Europe et en Suisse. L’industrie helvétique avait perdu plus de 40 000 emplois, soit 7% des effectifs du secteur.
Les signaux négatifs s’accumulent. L’indice suisse des directeurs d’achat (PMI) fait état d’un repli de l’activité manufacturière sur les douze derniers mois. En cause: la faiblesse de la demande extérieure. De plus, la production domestique est encore ralentie par la volonté des entreprises de réduire leurs stocks. Dans ce contexte, le secteur n’échappera pas aux suppressions de postes. «Les indicateurs conjoncturels ont atteint un niveau qui, par le passé, correspondait à la perte d’au moins 5000 emplois dans le secteur industriel», relève Maxime Botteron, économiste chez UBS. Mais la pénurie de personnel qualifié devrait cependant limiter l’hémorragie.
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