PARIS (Reuters) - La mise en oeuvre du projet de réorganisation d'
EDF en cours de discussions entre Paris et Bruxelles bouleverserait son "ADN" en coupant le lien existant entre la production et la vente d'électricité du groupe, a estimé mercredi son comité social et économique central (CSEC).
Le projet, nommé Hercule, prévoit de séparer les activités du groupe entre trois entités distinctes : un
EDF "Bleu" pour le parc nucléaire et une branche "Azur" pour l'hydroélectricité - qui pourraient être intégralement renationalisées -, ainsi qu'un "EDF Vert" pour les énergies renouvelables, la distribution et la commercialisation, dont le capital serait ouvert.
Sa réalisation constituerait "la touche finale" à un processus de "privatisation" et entraînerait "la coupure définitive du cordon ombilical qui existe entre la production et la vente d'électricité, ce qui est dans l'ADN d'
EDF depuis 1946", a estimé lors d'une conférence de presse à distance Philippe Page Le Mérour (CGT), secrétaire du comité social et économique central (CSEC) d'
EDF SA.