COMBourse - Analyse graphique de l'actualite, des actions et des societes
 
CREER VOTRE COMPTE
Communication Officielle
Lundi 27 juillet 2020, 18h30  (il y a 44 mois)

Aéroports de Paris SA : Des indicateurs financiers très impactés par la crise liée à l'épidémie de CoVid-19

Communiqué financier

Tremblay-en-France, le 27 juillet 2020                                                

Aéroports de Paris SA
Des indicateurs financiers très impactés par la crise liée à l'épidémie de CoVid-19

Résultats semestriels 20201 du Groupe ADP

  • Trafic du Groupe ADP2 : baisse de 57,5 %3 (hors trafic d'Istanbul Atatürk et hors trafic des aéroports de GMR en 2019), à 48,2 millions de passagers
  • Trafic de Paris Aéroport (Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly) : - 62,2 % à 19,8 millions de passagers
  • Chiffre d'affaires consolidé en baisse de 46,5 % à 1 168 millions d'euros, en lien avec la crise liée au CoVid-19, avec un impact important notamment sur les activités aéronautiques et commerciales à Paris, mais également sur le chiffre d'affaires de TAV Airports et d'AIG à l'international
  • EBITDA4 à 39 millions d'euros, en baisse de 725 millions d'euros (- 94,9 %), notamment suite à la forte baisse du chiffre d'affaires ainsi que la dépréciation de créances clients pour 63 millions d'euros, malgré le plan d'économie engagé dans l'ensemble du groupe (baisse de 385 millions d'euros des charges courantes du groupe sur le 1er semestre 2020)
  • Dépréciations sur des actifs en France et à l'international pour un montant de 201 millions d'euros (en RNPG), dont 191 millions d'euros d'impact sur le résultat opérationnel courant (avant impôts)
  • Résultat opérationnel courant à - 566 millions d'euros, en baisse de 1 019 millions d'euros
  • Résultat Net Part du Groupe à - 543 millions d'euros, en baisse de 793 millions d'euros
(en millions d'euros - sauf indications contraires) S1 2020(a) (b) S1 2019(a) 2020/2019
Chiffre d'affaires   1 168    2 185  - 1 017 M€ - 46,5 %
EBITDA   39    764  - 725 M€ - 94,9 %
Résultat opérationnel courant (b)   -  566    453  - 1 019 M€ N/A
Résultat net part du Groupe   -  543    250  - 793 M€ N/A
CA/PAX Paris (€) 19,8 18,8 - 4,9 %
  1. Ces données prennent en compte la consolidation par intégration globale des comptes de Société de Distribution Aéroportuaire et de Relay@ADP depuis avril 2019
  2. Au 30 juin 2020, le Groupe ADP comptabilise les résultats du Groupe GMR Airports par mise en équivalence à la suite de l'acquisition d'une première participation de 24,99 % de GMR Airports en mars 2020. Les résultats du Groupe GMR Airports seront comptabilisés par mise en équivalence à hauteur de 49 % à partir de juillet 2020, après l'acquisition par le Groupe ADP d'une seconde participation portant le total de détention à 49 % du capital social de GMR Airports (voir les communiqués de presse des 20 février, 26 février et 7 juillet 2020)

Augustin de Romanet, Président-directeur général d'Aéroports de Paris – Groupe ADP, a déclaré :
"Au cours du 1er semestre, le trafic du groupe a baissé de 57,5 %, avec un total de 48,2 millions de passagers, et celui de Paris Aéroport de 62,2 %, avec 19,8 millions de passagers. Les mois d'avril et mai ont connu un trafic quasiment nul et la reprise du trafic a été lente aux mois de juin et de juillet. L'ensemble des activités du groupe a été fortement affecté dès le  mois de mars : la baisse du chiffre d'affaires consolidé est de 46,5 % sur le 1er  semestre, à 1 168 millions d'euros. L'EBITDA reste positif à 39 millions d'euros grâce aux premiers effets d'un plan d'optimisation engagé sur l'ensemble du groupe. Le résultat net part du Groupe s'établit à - 543 millions d'euros, du fait notamment d'importantes dépréciations à l'international et dans le secteur des commerces et services, impactés par la crise. Dans ce contexte, la priorité du groupe a été d'assurer la sécurité de ses collaborateurs et de ses clients. A ce titre, il a joué un rôle essentiel dans la gestion de la crise sanitaire. Le Groupe ADP a réussi à stabiliser sa situation financière. Par ailleurs, il a conclu la prise de participation dans le groupe aéroportuaire indien GMR Airports, dans des conditions révisées à la baisse pour tenir compte de l'impact de la pandémie, ouvrant la voie d'un nouveau partenariat industriel qui sera un relais de croissance pour le futur. C'est la première fois depuis 50 ans que le trafic aérien connaît un à-coup aussi brutal et il est avéré que le rétablissement sera très progressif : un retour au niveau de trafic de 2019 à Paris est anticipé entre 2024 et 2027. Cette crise comporte des effets économiques structurels sur le transport aérien avec une menace sanitaire persistante. Dans ce nouvel environnement opérationnel et financier, le Groupe ADP va revoir ses orientations stratégiques afin de redonner à l'entreprise la capacité de renouer avec une croissance rentable et durable."

Point sur la situation liée à l'épidémie de CoVid-19

Au cours du 1er semestre 2020, le transport aérien a été brutalement mis à l'arrêt durant plusieurs mois du fait des mesures de confinement et de fermetures des frontières décidées par la plupart des pays du monde afin de limiter la propagation de l'épidémie de CoVid-19. Le trafic passagers du Groupe ADP a ainsi été en baisse de 57,5 %5.

Le trafic de Paris Aéroports est en baisse de 62,2 % au 1er semestre 2020 par rapport au 1er semestre 2019, avec 19,8 millions de passagers accueillis, contre 52,3 millions de passagers au 1er semestre 2019. Les mouvements d'avions à Paris Aéroports sont en baisse de 55,9 % par rapport au 1er semestre 2019. Entre les 1er et 20 juillet 2020, la baisse estimée du trafic passagers et du nombre de mouvements avions sur les plates-formes parisiennes reste de - 79,0 % et de - 70,7 % par rapport à la période comprise entre les 1er et le 20 juillet 20196.

A Paris-Charles de Gaulle, le trafic passagers s'élève à 14 millions de passagers au 1er semestre 2020, en baisse de 61,3 % (avec des baisses du trafic commercial de - 98,0 % en avril 2020, - 96,8 % en mai 2020, - 90,9 % en juin 2020 par rapport à la même période en 2019). À Paris-Charles de Gaulle, seuls les terminaux 2E porte K, 2F et 2AC sont actuellement ouverts afin d'accueillir l'ensemble du trafic commercial de passagers.

A Paris-Orly, le trafic passagers a diminué de 64,2 % au 1er semestre 2020 par rapport au 1er semestre 2019 (avec des baisses du trafic commercial de - 100 % en avril et mai 2020, 98,3 % en juin 2020 par rapport à la même période en 2019). A noter que le trafic commercial à Paris-Orly a été suspendu temporairement le 1er avril 2020 et a repris depuis le 26 juin 2020 à partir d'Orly 3 et depuis le 13 juillet à partir d'Orly 4.

S'agissant des plates-formes à l'international du Groupe ADP, de nombreux aéroports ont été fermés au trafic passagers et de nombreux vols domestiques et/ou internationaux ont été suspendus entre mars et juin 2020 (se référer à la page 14 pour plus de détails).

La situation à Paris
L'exonération de la redevance de stationnement, mise en place le 16 mars 2020 pour les avions immobilisés sur les plates-formes parisiennes du fait de la crise liée au CoVid-19, est reconduite à partir du 1er juillet 2020 sur la base de conditions différentes. Cela a représenté pour le 1er semestre 2020 un montant d'environ 6,7 millions d'euros. S'agissant des mesures d'exonération des loyers, elles s'élèvent à environ 16,2 millions d'euros pour le 1er semestre 2020.

A Paris, les investissements prévus pour 2020 devraient baisser d'environ 400 M€. Les grands projets (liaison BD et jonction des satellites du terminal 1 à Paris-Charles de Gaulle, zone départ internationale à Paris-Orly) sont toutefois poursuivis compte tenu des surcoûts qu'aurait engendré une suspension des travaux. S'agissant des investissements pour 2021 et 2022, ils sont évalués entre 500 M€ et 600 M€ par an, correspondant à une baisse significative.

L’autorisation environnementale relative au projet de réaménagement de l’aéroport Paris CDG devait faire l’objet d’une enquête publique en novembre 2020. Le Groupe ADP a décidé de conduire une adaptation du projet pour tirer les conséquences sanitaires et en termes de prévisions de trafic de la crise actuelle, préparer l’arrivée de l’avion à hydrogène et répondre aux recommandations de l’autorité environnementale. Ce travail aura pour objectif  de créer les conditions d’une enquête publique sur le projet ainsi réadapté en profondeur.

Les activités commerciales ont été considérablement réduites de la mi-mars à la mi-mai par la mise en place des mesures sanitaires, la période de confinement et la restriction des commerces autorisés. Cela a conduit à adapter l'activité en n'opérant que sur un nombre réduit de terminaux. Avec la levée du confinement et la reprise du trafic, un nombre restreint de boutiques ont pu rouvrir à partir du 20 mai, l'objectif étant que la réouverture des boutiques suive la reprise du trafic. Ainsi une dépréciation d'un actif incorporel d'un montant - 51 millions d'euros a été constatée sur la société Société de Distribution Aéroportuaire.

L'adaptation des orientations stratégiques du Groupe ADP
En réponse à l'épidémie et aux bouleversements durables qu'elle va entraîner, le Groupe ADP doit s'adapter pour passer d'un modèle d'accompagnement de la croissance à un modèle de gestion d'une situation dans laquelle les activités et les investissements seront réduits. Ainsi, le contrat de régulation économique 2016-2020 pour les plateformes parisiennes a été résilié avec l'accord de l'Etat. Le processus d'élaboration d'un nouveau contrat de régulation a été suspendu.

Dans ce nouvel environnement opérationnel et financier, les orientations stratégiques du Groupe ADP doivent être revues pour redonner à l'entreprise une possibilité de renouer avec une croissance rentable et durable.

La situation à l'international
Dans le contexte de la crise liée au CoVid-19, des dépréciations exceptionnelles de certains actifs à l'international intégrés globalement ou mis en équivalence ont été constatées avec un impact global de 177 millions d'euros en résultat net part du Groupe.

Les contrats de financement liés aux concessions opérées par AIG, TAV Esenboga, TAV Macedonia, TAV Milas Bodrum, TAV Ege, TAV Tunisia et HAVAS comportent des clauses de remboursement anticipé en cas de non-respect de certains ratios financiers. Ces contrats représentent 15,3 % du montant total des emprunts du groupe au 30 juin 2020.

Dans certaines sociétés de gestion aéroportuaire dont le Groupe ADP est actionnaire ces clauses pourraient entraîner des mises en défaut assorties de droits et de procédures de recours prédéfinis. Ainsi, en cas de manquement durable, les prêteurs peuvent imposer des conditions de défaut qui peuvent entraîner un recours limité ou nul pour les actionnaires. À ce jour, de telles clauses sont respectées par les sociétés de gestion aéroportuaire, à l'exception de TAV Tunisia et AIG (Cf. note 9.4.1 des annexes aux comptes consolidés). Dans ces deux projets, un dialogue est maintenu avec les prêteurs et les deux parties s'efforcent de trouver une solution consensuelle.

Structure financière solide et liquidité renforcée
Le Groupe ADP disposait d'une trésorerie s'élevant à 2,8 milliards d'euros le 30 juin 2020, dont 675 millions d'euros au niveau de TAV Airports. Aéroports de Paris a perçu le 2 avril 2020 le produit de l'émission d'un l'emprunt obligataire pour un montant de 2,5 milliards d'euros7.

Par ailleurs, Aéroports de Paris a perçu le 2 juillet 2020 le produit de l'émission d'un emprunt obligataire pour un montant de 1,5 milliard d'euros8. Enfin, le 7 juillet 2020, le Groupe ADP a finalisé la seconde tranche de l'opération GMR Airports avec un paiement de 532 millions d'euros.

Compte tenu de sa trésorerie disponible, le groupe n'anticipe pas de difficultés de trésorerie à court terme. Par ailleurs, compte tenu de sa notation de crédit long terme (A perspective négative par l'agence Standard and Poor's depuis le 25 mars 2020) et la confiance dans la solidité de son modèle financier, le Groupe ADP n'anticipe pas de difficulté particulière de financement à moyen ou à long terme.

Tendances pour le groupe  
L'impact de la baisse de l'activité sur les résultats annuels 2020 du groupe ne peut être précisément évalué à ce stade compte tenu de l'incertitude sur les modalités et le calendrier de retour à la normale du trafic dans les différentes zones géographiques. Les décisions des autorités européennes ou étrangères, relatives notamment à la fermeture et à la réouverture de certains faisceaux de trafic, ont eu ou auront une incidence forte sur la situation des plates-formes aéroportuaires du groupe.

L'impact global sur l'année 2020 dépendra à la fois de la durée de l'épisode viral et de ses conséquences sur l'économie en général et sur le transport aérien en particulier. Il dépendra également de la vitesse à laquelle l'activité reprendra après cet épisode.

Le Groupe ADP a examiné une analyse de sensibilité fondée sur une baisse du trafic de Paris Aéroport et des autres plates-formes gérées par Airport International Group et TAV Airports comprise entre - 55 % et - 65 % environ entre les mois d'avril et décembre 20209. Dans ces conditions, l'impact sur le chiffre d'affaires consolidé du groupe serait d'environ 2 à 2,5 milliards d'euros. Les hypothèses de cette analyse de sensibilité peuvent s'avérer différentes et sont, en tout état de cause, sujettes à des risques et des aléas.

Le Groupe ADP rappelle par ailleurs qu'il a engagé un important plan d'optimisation opérationnel et financier avec un objectif de réduction des charges courantes du groupe pour l'année 2020 d'environ 550 M€ au total. La fermeture des infrastructures parisiennes devrait contribuer à une économie de 200 M€.

Il n'est pas possible à ce stade de décliner de manière suffisamment robuste cette analyse de sensibilité sur l'EBITDA du groupe.

A ce jour, l'hypothèse de trafic à Paris Aéroport serait d'environ - 63 % pour l'année 2020 par rapport à 2019. La reprise du trafic sera lente : le trafic de Paris Aéroport pourrait revenir au niveau atteint en 2019 entre 2024 et 2027. S'agissant des aéroports à l'international, le trafic pourrait revenir au niveau atteint en 2019 entre 2021 et 2023.

Concernant l'endettement financier, le Groupe ADP projette un ratio dette nette / EBITDA de l'ordre de 6x à 7x d'ici fin 2022.

Présentation des résultats semestriels 2020 du Groupe ADP

Comptes consolidés du 1er semestre 2020

(en millions d'euros) S1 2020(1) (2) S1 2019(1) 2020/2019
Chiffre d'affaires 1 168 2 185 - 46,5 %
EBITDA   39    764  - 94,9 %
  EBITDA / Chiffre d'affaires 3,3 % 34,9 % - 31,6 pts
Résultat opérationnel courant(2) - 566    453  - 1 019 M€
  Résultat opérationnel courant / Chiffre d'affaires - 48,5 % 20,7 % - 69,2 pts
Résultat opérationnel - 611    450  - 1 061 M€
Résultat financier - 210 - 90 - 120 M€
Résultat net part du Groupe - 543    250  - 793 M€
  1. Ces données prennent en compte la consolidation par intégration globale des comptes de Société de Distribution Aéroportuaire et de Relay@ADP depuis avril 2019
  2. Au 30 juin 2020, le Groupe ADP comptabilise les résultats du Groupe GMR Airports par mise en équivalence à la suite de l'acquisition d'une première participation de 24,99 % de GMR Airports en mars 2020. Les résultats du Groupe GMR Airports seront comptabilisés par mise en équivalence à hauteur de 49 % à partir de juillet 2020, après l'acquisition par le Groupe ADP d'une seconde participation portant le total de détention à 49 % du capital social de GMR Airports (voir les communiqués de presse des 20 février, 26 février et 7 juillet 2020)

       
Chiffre d'affaires

(en millions d'euros) S1 2020(1) S1 2019(1) 2020/2019
Chiffre d'affaires 1 168 2 185 - 46,5 %
Activités aéronautiques   482    944  - 48,9 %
Commerces et services   371    647  - 42,7 %
dont Société de Distribution Aéroportuaire   136  197 - 30,9 %
dont Relay@ADP   13   26 - 50,1 %
Immobilier   149    146  1,3 %
International et développements aéroportuaires   225    493  - 54,4 %
dont TAV Airports   141    337  - 58,2 %
dont AIG   47    116  - 59,4 %
Autres activités   66    78  - 7,5 %
Eliminations inter-segments - 125  - 123  1,6 %

(1)     Ces données prennent en compte la consolidation par intégration globale des comptes de Société de Distribution Aéroportuaire et de Relay@ADP depuis avril 2019

Le chiffre d'affaires consolidé du Groupe ADP s'établit à 1 168 millions d'euros sur le 1er semestre 2020, en baisse de 1 017 millions d'euros, du fait de la baisse du trafic résultant de la crise liée au CoVid-19 et plus particulièrement de :

  • la diminution de 57,6 % du produit des redevances aéronautiques à Paris Aéroport (- 323 millions d'euros);
  • la baisse de 50,0 % du chiffre d'affaires des activités commerciales à Paris Aéroport (-192 millions d'euros) ;
  • la baisse de 58,2 % du chiffre d'affaires de TAV Airports (- 196 millions d'euros), résultant également de l'impact de la fermeture de l'aéroport d'Istanbul Atatürk en avril 2019 sur les filiales de TAV Airports ;
  • la baisse du chiffre d'affaires d'AIG pour 69 millions d'euros.

Le montant des éliminations inter-segments s'élève à - 125 millions d'euros sur le 1er semestre 2020, contre - 123 millions d'euros au 1er semestre 2019.

EBITDA

(en millions d'euros) S1 2020(1) S1 2019(1) 2020/2019
Chiffre d'affaires 1 168  2 185  - 1 017 M€
Charges courantes (1 082) (1 467)  - 385 M€
Achats consommés (137) (209)  - 72 M€
Services externes (354) (550)  - 196 M€
Charges de personnel (374) (470)  - 96 M€
Impôts et taxes (198) (202)  - 4 M€
Autres charges d'exploitation (19) (35)  - 16 M€
Autres charges et produits   (47)   46  - 93 M€
EBITDA   39   764  - 725 M€
EBITDA / Chiffre d'affaires 3,3 % 34,9 % - 31,6 pts

 (1)   Ces données prennent en compte la consolidation par intégration globale des comptes de Société de Distribution Aéroportuaire et de Relay@ADP depuis avril 2019

Le montant des charges courantes du groupe s'établit à 1 082 millions d'euros au 1er semestre 2020 en baisse de 385 millions d'euros sous l'impulsion du plan d'économie engagé dans l'ensemble du Groupe ADP (dont - 218 millions d'euros chez ADP SA, - 77 millions d'euros chez TAV Airports, - 39 millions d'euros chez AIG).

Les charges courantes du groupe se répartissent ainsi :

  • Les achats consommés sont en baisse de 72 millions d'euros et s'établissent à 137 millions d'euros, à la suite notamment des économies réalisées par les fermetures d'infrastructures entre mars et juin 2020 et compte tenu du ralentissement au 1er semestre 2020 des travaux engagés sur le projet de la Société du Grand Paris (- 19 millions d'euros) ;
  • Les charges liées aux services externes s'élèvent à 354 millions d'euros. Ces charges diminuent de 196 millions d'euros du fait notamment d'un recours moins important aux prestataires externes en lien avec la baisse du trafic.
  • Les charges de personnel sont en baisse de 96 millions d'euros et s'établissent à 374 millions d'euros, du fait notamment du déploiement de l'activité partielle à Paris (- 67 millions d'euros) comme de dispositions ayant la même finalité à l'international.

En France, dans les principales sociétés du groupe, l'activité partielle a été mise en œuvre à partir de la mi-mars et porte sur une fourchette allant de 60 % à 80 % des effectifs équivalent taux plein. Dans les filiales étrangères, l'accompagnement de la décroissance d'activité a été adapté en prenant en compte les dispositifs  réglementaires ainsi que les mesures gouvernementales locales. Ainsi, en Turquie, les mesures d'accompagnement comprennent notamment la mise en œuvre d'un dispositif d'activité partielle à compter du 1er avril 2020, la prise de congés sans solde ainsi que des réductions d'éléments de rémunération ;

u  Le montant des impôts et taxes est en baisse de 4 millions d'euros et s'établit à 198 millions d'euros. Cette baisse s'explique essentiellement par la baisse de l'activité à Paris par rapport au 1er semestre 2019 (impact sur la CET pour -15 millions d'euros et les prestations de sûreté pour - 9 millions d'euros).

Cette baisse est toutefois limitée par la révision, au 2nd semestre 2019, des bases de calcul des taxes foncières 2018 et 2019. Cette révision ayant été comptabilisée lors du 2nd semestre 2019, cela entraîne 13 millions d'euros de variation entre le calcul de la taxe foncière au 1er semestre 2020 et le montant comptabilisé sur le 1er semestre 2019 ;

u  Les autres charges d’exploitation sont en baisse de 16 millions d'euros et s'élèvent à 19 millions d'euros.

Les autres charges et produits représentent une charge nette de 47 millions d'euros, du fait notamment de :

u  la comptabilisation de dépréciations de créances pour 63 millions d'euros.

L'augmentation des dépréciations de créances au 1er semestre 2020 est principalement due au risque de défaut des clients des secteurs aéronautiques, immobiliers, commerciaux et internationaux dont l'activité a été soudainement interrompue du fait de la crise liée au CoVid-19 intervenue au cours de la période. Tout au long de l'exercice, le groupe réévaluera le risque de défaut des clients et des reprises de provision pourront être éventuellement comptabilisées lors des prochaines clôtures comptables ;

  • la baisse des produits relatifs au projet CDG Express (- 15 millions d'euros) du fait de la crise liée au CoVid-19 conduisant à un ralentissement du rythme des études et des travaux, étant précisé qu'il s'agit de refacturations ;
  • un effet base défavorable de 7 millions du fait de la vente de terrains en 2019.

Sur le 1er semestre de l'année 2020, l'EBITDA consolidé du groupe s'élève à 39 millions d'euros. Le taux de marge brute10 associé est de 3,3 %, en baisse de 31,6 points.

Résultat net part du Groupe

(en millions d'euros) S1 2020(1) (2) S1 2019(1) 2020/2019
EBITDA 39  764  - 725 M€
Dotations aux amortissements et dépréciation d'actifs corporels et incorporels (514) (359)  - 155 M€
Quote-part de résultat des entreprises mises en équivalence(2) (91) 48 - 139 M€
Résultat opérationnel courant (566)  453  - 1 019 M€
Autres charges et produits opérationnels (45) (3)  - 42 M€
Résultat opérationnel (611)  450  - 1 061 M€
Résultat financier (210) (90)  - 120 M€
Résultat avant impôt (821)  360  - 1 181 M€
Impôts sur les résultats 92 (128)  220 M€
Résultat net des activités poursuivies (729)  232  - 962 M€
Résultat net des activités non poursuivies (3) 26 - 29 M€
Résultat net (732) 258 - 991 M€
Résultat net part des intérêts minoritaires (189) - 198 M€
Résultat net part du Groupe (543)  250  - 793 M€
  1. Ces données prennent en compte la consolidation par intégration globale des comptes de Société de Distribution Aéroportuaire et de Relay@ADP depuis avril 2019
  2. Au 30 juin 2020, le Groupe ADP comptabilise les résultats du Groupe GMR Airports par mise en équivalence à la suite de l'acquisition d'une première participation de 24,99 % de GMR Airports en mars 2020. Les résultats du Groupe GMR Airports seront comptabilisés par mise en équivalence à hauteur de 49 % à partir de juillet 2020, après l''acquisition par le Groupe ADP d'une seconde participation portant le total de détention à 49 % du capital social de GMR Airports (voir les communiqués de presse des 20 février, 26 février et 7 juillet 2020)

Le résultat opérationnel courant s'établit à - 566millions d'euros, en baisse de 1 019 millions d'euros, du fait notamment de :

  • la baisse de l'EBITDA pour 725 millions d'euros ;
  • la dépréciation d'actifs incorporels de Société de Distribution Aéroportuaire (- 51 millions d'euros), et d'un actif du groupe à l'international (- 132 millions d'euros) ;
  • un effet de base défavorable de - 43 millions d'euros en raison de la comptabilisation au 1er semestre 2019 de la réévaluation à la juste valeur de la quote part de participation antérieurement détenue à la date de prise de contrôle de Société de Distribution Aéroportuaire et Relay@ADP11 ;
  • l'impact des résultats des entreprises mises en équivalence, dont TAV Airports pour - 44 millions d'euros, et ADP International et GMR Airports12 pour - 27 millions d'euros.

Ces éléments sont partiellement compensés par l'impact de la baisse du trafic sur les amortissements des droits d'opérer les aéroports en concession (AOR)13 de TAV Airports et d'AIG pour 61 millions d'euros, du fait d'un mode d'amortissement calculé en fonction du trafic.

Le résultat opérationnel s'élève à - 611 millions d'euros, en lien avec la baisse du résultat opérationnel courant et la dépréciation de l'écart de valeur d'acquisition (goodwill) d'un actif à l'international (AIG) dans les comptes du groupe.

Le résultat financier s'établit à - 210 millions d'euros, en baisse de 120 millions du fait notamment de la hausse du coût de l'endettement financier brut (- 32 millions d'euros) lié à l'émission d'emprunts obligataires (voir ci-dessous) et à des dépréciations sur participations à l'international pour 79 millions d'euros.

L'endettement financier net du Groupe ADP s'établit à 6 576 millions d'euros au 30 juin 2020, contre à 5 254 millions d'euros au 31 décembre 2019. La dette nette hors TAV Airports et hors AIG s'élève à 5 419 millions d'euros.

De surcroît, Aéroports de Paris a perçu le 2 juillet 2020 le produit de l'émission d'un emprunt obligataire pour un montant de 1,5 milliard d'euros14.

Les impôts sur les bénéfices représentent un produit d'impôt s'élevant à 92 millions d'euros au 1er semestre 2020 (contre une charge de 128 millions d'euros au 1er semestre 2019), en lien notamment avec la reconnaissance d’impôts différés actifs sur la perte comptabilisée par ADP SA sur le semestre.

Le résultat net des activités non poursuivies s'élève à - 3 millions d'euros au 1er semestre 2020, contre 26 M€ au 1er semestre 2019, et correspondait en 2019 exclusivement à l'activité de TAV Istanbul du 1er janvier 2019 jusqu'au 6 avril 2019, date à laquelle les vols commerciaux d'Istanbul Atatürk ont été transférés vers le nouvel aéroport d'Istanbul. La norme IFRS 5 "Actifs non courants et détenus en vue de la vente et activités abandonnées" s'applique aux activités de TAV Istanbul à compter de cette date.

Le résultat net s'élève à - 732 millions d'euros sur le 1er semestre 2020.

Compte-tenu de l'ensemble de ces éléments, le résultat net part du Groupe s'inscrit en baisse de 793 millions d'euros, à – 543 millions d'euros.  


 

Analyse par segment

Activités aéronautiques – Plates-formes franciliennes

(en millions d'euros) S1 2020 S1 2019 2020/2019
Chiffre d'affaires   482    944  - 48,9 %
Redevances aéronautiques   237    560  - 57,6 %
Redevances passagers   134    348  - 61,4 %
Redevances atterrissage   62    127  - 51,3 %
Redevances stationnement   41    85  - 51,4 %
Redevances spécialisées   54    124  - 56,2 %
Revenus liés à la sûreté et à la sécurité aéroportuaire   174    243  - 28,3 %
Autres produits   17    17   0 %
EBITDA - 55    264  - 319 M€
Résultat opérationnel courant - 222    111  - 333 M€
EBITDA / Chiffre d'affaires - 11,4 % 28,0 % - 39,3 pts
Résultat opérationnel courant / Chiffre d'affaires - 46,0 % 11,7 % - 57,7 pts

Sur le 1er semestre de l'année 2020, le chiffre d'affaires du segment Activités aéronautiques, qui se rapporte aux seules activités parisiennes, est en baisse de 48,9 %, à 482 millions d'euros. Il ne varie pas dans la même proportion que le trafic de passagers sur la période (- 62,2 %), du fait notamment de la rigidité des revenus liés à la sûreté et à la sécurité aéroportuaires.

Le produit des redevances aéronautiques (redevances par passager, d'atterrissage et de stationnement) est en baisse de 57,6 %, à 237 millions d'euros, sous l'effet de la baisse du trafic de passagers par rapport au 1er semestre 2019.

L'exonération de la redevance de stationnement, mise en place le 16 mars 2020 pour les avions immobilisés sur les plateformes parisiennes du fait de la crise liée au CoVid-19, est reconduite à partir du 1er juillet 2020 sur la base de conditions différentes.

Le produit des redevances spécialisées est en baisse à 54 millions d'euros sous l'effet de la baisse du trafic de passagers.

Les revenus liés à la sûreté et à la sécurité aéroportuaires sont en baisse à 174 millions d'euros, en lien avec la baisse du trafic de passagers.

Les autres produits sont constitués notamment de refacturations à la Direction des Services de la Navigation Aérienne, de locations liées à l'exploitation des aérogares et d'autres prestations de travaux réalisées pour des tiers. Ils s'élèvent à 17 millions sur le premier semestre 2020.

L'EBITDA est en baisse de 319 millions à - 55 millions d'euros du fait de la baisse du chiffre d'affaires et de la comptabilisation de dépréciations de créances pour 21 millions d'euros (voir commentaire sur l'EBITDA du groupe relatif au poste "autres charges et produits").

Comme indiqué supra, l'augmentation des dépréciations de créances au 1er semestre 2020 est principalement due au risque de défaut des clients dont l'activité a été soudainement interrompue par la crise liée au CoVid-19 intervenue au cours de la période. Tout au long de l'exercice, le groupe réévaluera le risque de défaut des clients et des reprises de provision pourront être éventuellement comptabilisées lors des prochaines clôtures comptables.

Le résultat opérationnel courant s'affiche en baisse de 333 millions d'euros, à - 222 millions d'euros au 1er semestre 2020, du fait essentiellement de la baisse de l'EBITDA sur le semestre.

Commerces et services – Plates-formes franciliennes

(en millions d'euros) S1 2020(1) S1 2019(1) 2020/2019
Chiffre d'affaires 371 647 - 42,7 %
Activités commerciales   191   383 - 50,0 %
Société de Distribution Aéroportuaire   136  197 - 30,9 %
Relay@ADP   13  26 - 50,1 %
Autres Boutiques et Bars et Restaurants   18  116  - 84,9 %
Publicité   13    24  - 44,6 %
Autres produits 11 21 - 46,1 %
Parcs et accès


Ross Douthat (New York Times) : "Je placerais pas mal d’argent sur la réussite de la France au XXIe siècle" 14 avril
Lexpress.fr
Un gestionnaire immobilier allemand gérant plus de 4 milliards d’euros se déclare insolvable 29 mars
Agefi.fr
Olena Tregub : "En Russie, on apprend aux écoliers qu’il faudra un jour s’emparer de Paris et de Berlin" 09 avril
Lexpress.fr
Fusions bancaires: La branche suisse de Société Générale est à vendre 04 avril
TribuneDeGeneve.ch
La redoutable stratégie de la Russie et de la Chine pour déstabiliser la France en Outre-mer 26 mars
Lexpress.fr
«Sept magnifiques» contre «Granolas», des destins boursiers contrastés 30 mars
LeTemps.ch
Jean-Charles Naimi est décédé 15 avril
Agefi.fr
Swatch Group fait marche arrière sur le télétravail 29 mars
LeTemps.ch
Les vraies raisons derrière l'abandon du rachat des activités BDS d’Atos par Airbus 19 mars
Usinenouvelle.com
Les deux armes, suisses et secrètes, de TotalEnergies 06 avril
LeTemps.ch
La pensée positive, cette solution de facilité, par Julia de Funès 25 mars
Lexpress.fr
Faillite prononcée pour le holding faîtier de Cassis & Paprika 02 avril
Lalibre.be
Les ex-Mestdagh repris par Intermarché victimes d'une cyberattaque 26 mars
Lalibre.be
CNP Assurances désapprouve la stratégie climat d’Amundi 03 avril
Agefi.fr
Sebastian Lombardo lance une OPA hostile sur Micropole 25 mars
Agefi.fr