(Belga) L'organisation de défense des consommateurs Test-Achats souhaite attirer l'attention sur la banalisation du crédit. Le montant d'arriérés de paiement accumulés par les Belges s'élevait à plus de 3 milliards d'euros en 2016 et le nombre de contrats à problèmes est en augmentation, pointe l'organisme qui dénonce les procédés de certains prêteurs, "offrant" de l'argent aux consommateurs qui n'ont rien demandé et qui n'ont pas nécessairement les moyens de payer en retour.Test-Achats cite plusieurs exemples d'organismes financiers ou d'entreprises qui poussent les consommateurs à emprunter un crédit. Ainsi, la banque
BNP PARIBAS FORTIS a adressé un courrier à ses clients quelques semaines avant Noël pour leur proposer un crédit grâce auquel ils pourront "acheter des cadeaux de Noël ou partir en voyage sans toucher à leurs économies". "En d'autres termes, la banque suggère à ses clients de laisser dormir leur épargne, au profit d'un emprunt de 7.500 euros à un taux de 5,9 % par an. Et cela afin d'effectuer des dépenses superflues", selon l'organisme de protection des consommateurs. Plusieurs chaînes de supermarché encouragent quant à elles leurs clients à utiliser leur carte de paiement qui est liée à une ouverture de crédit. Test-Achats a également constaté que le supermarché
CARREFOUR offre des ristournes si le client paie avec sa carte de crédit. L'organisation urge le gouvernement à se montrer plus sévère. Elle demande que la notion de "démarchage interdit" soit élargie pour y inclure ce type de pratiques. Un courrier en ce sens a été adressé au ministre des Consommateurs, Kris Peeters. "Certains consommateurs, surtout les plus vulnérables, peuvent y voir un accès facile à l'argent sans mesurer le danger de ces crédits aux taux d'intérêt très élevés. De tels procédés sont contraires à l'esprit de la loi relative au crédit à la consommation qui a pour but de protéger le ...