Le directeur général d’Interiman Group, société de placement de personnel dominante en Suisse et en pleine expansion, appelle le pays à sortir du déni face à la pénurie de personnel et à agir en conséquence
Robin Gordon est inquiet. Pourtant, l’entreprise dont il est le directeur général depuis 2013, et l’un des trois associés, se porte bien. Interiman Group, qui opère en Suisse pour le placement et la formation de personnel temporaire et fixe, a la particularité d’être composée de 11 marques spécialisées, dont Hotelis (recrutement dans l’hôtellerie-restauration), Medicalis (santé et social) ou encore Interima (construction, logistique, industrie et horlogerie). Une spécificité qui l’a notamment amenée à devenir leader du secteur depuis 2022, avec un chiffre d’affaires de 562 millions de francs, soit 18% par rapport à 2021.
L’an dernier, sa place se consolide avec un chiffre d’affaires de 590 millions, en progression de 5,8% dans un marché qui va pourtant baisser de 7 à 8%. Le groupe compte aujourd’hui 70 agences, 520 salariés et autour de 6500 employés temporaires en moyenne journalière qui travaillent pour ses entreprises clientes.
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