Les professions qualifiées de «manuelles» font souvent moins rêver. Le salaire, notamment, joue un grand rôle. Mais l’intelligence artificielle pourrait bien rebattre les cartes
«J’ai l’impression qu’on a de plus en plus de peine à convaincre de choisir nos métiers, regrette Marc Lehmann, doyen pour les métiers du bois au Centre de formation professionnelle construction à Genève. Ils sont pourtant en lien avec le développement durable et on peut y faire preuve d’une technicité incroyable, en construisant des meubles par exemple! Il y a aussi une grande diversité. Quand j’étais adolescent, je suis entré dans une ébénisterie, j’ai senti la bonne odeur du bois et j’ai vu la façon dont cette matière évolue. Aujourd’hui ces métiers s’effectuent dans un cadre industriel, on les voit peu et on arrive moins à s’y identifier.»
Genève est certes un canton particulier, longtemps à la traîne en matière d’apprentissage, même s’il a connu en 2023 une hausse historique des contrats. Mais plus globalement, le recrutement de professionnels manuels, polymécaniciens, cuisiniers ou dans la construction notamment s’avère souvent difficile. Et le rayonnement des métiers manuels semble moins fort que celui d’emplois plus «intellectuels».
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