Deux ans après le début de la guerre, malgré une forte volonté politique de les intégrer, les titulaires du permis S font face à de nombreux obstacles sur le marché du travail suisse. Comme bien d’autres réfugiés
Iryna Kilko a deux masters. L’un en ingénierie, l’autre en droit. L’Ukrainienne, en Suisse depuis mai 2022, a une grande expérience comme avocate en Ukraine dans l’industrie de la construction. En parallèle, elle animait une émission de télévision de conseils immobiliers. Pourtant, elle ne parvient pas à trouver du travail en Suisse. «J’ai envoyé une centaine de CV, mais je n’ai reçu que quelques réponses négatives.»
L’avocate espère voir ses tentatives davantage aboutir dès mars 2024, quand elle sera diplômée du Certificate of Advanced Studies «Reconstruction Ukraine», destiné aux réfugiés en Suisse, de la Haute Ecole spécialisée de Berne. Une formation pour laquelle elle a été sélectionnée et à laquelle elle se dit reconnaissante de participer, d’autant qu’elle fait le pont entre les pratiques suisses et ukrainiennes. «Je suis éternellement reconnaissante envers la Suisse du soutien que l’on ressent de toutes parts», insiste-t-elle.
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