
La manufacture genevoise expose ses créations les plus rares avant qu’elles ne soient dispersées chez les collectionneurs. L’occasion de se former aux subtilités de métiers venus des arts appliqués, dont Patek Philippe a fait son image de marque
Il y a des salons où l’on cause. D’autres où l’on reste sans voix. A l’exposition Haut Artisanat de Patek Philippe, le visiteur passe de l’un à l’autre: le silence pour contempler, l’échange pour comprendre. Comme chaque année, la maison présente ses récentes créations à Genève, à voir jusqu’au 26 avril dans sa boutique genevoise, rue du Rhône 41. L’appellation «haut artisanat» n’est pas consacrée, mais à le mérite de faire le distinguo avec une certaine tranche de l’industrie qui utilise à tout-va le terme de «métier d’art», démontrant leur «faire savoir» plutôt que leur savoir-faire.
Dans cette exposition, il est question de peinture miniature, de gravure, d’émaillage, de paillonnage, de guillochage, de marqueterie, etc. Des pratiques avec lesquelles la maison entretient une relation particulière depuis très longtemps. Nicolas Clements, responsable des salons de la marque, l’explique avec ce repère historique: «Dans les années 1970 [dans une industrie en crise, ndlr], le propriétaire, Philippe Stern, refondait les boîtiers en or pour payer les salaires des collaborateurs, mais a toujours soutenu les artisans.»
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