Trois pionniers des placements responsables analysent l’évolution de la finance durable. Selon eux, si des progrès notables sont déjà observés, le meilleur reste à venir
Vers la fin des années 1980, l’idée d’exploiter la puissance des flux financiers à des fins durables fait son apparition dans le secteur financier. Le postulat de départ est simple: il suffirait de convaincre les acteurs de la finance d’investir de manière plus durable pour obtenir, pas à pas, des améliorations. En 2006, la publication des «Principes pour l’investissement responsable (PRI)» des Nations unies constitue un tournant important. Une déclaration qui invite les investisseurs à intégrer des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs décisions de placement.
En Suisse, le mouvement en faveur des placements durables a vraiment démarré en 1990, lorsque toujours plus d’investisseurs ont intégré des critères ESG dans leurs portefeuilles. Parmi les pionniers de ce mouvement, il y avait l’ancien analyste de la banque Sarasin Andreas Knörzer, ainsi que les gérants de fortune et banquiers Antoinette Hunziker-Ebneter et Reto Ringger. Ils font partie des premiers professionnels de la finance à avoir mis en pratique ces idées.
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