
ANALYSE. Les deux géants de l’alimentation font partie du patrimoine économique national et ont entrepris cette année une profonde remise en question. La racine de leurs maux est la même
Tous deux sont Suisses et garnissent nos garde-mangers. Les points communs semblent s’arrêter là car, a priori, le mastodonte veveysan Nestlé ressemble peu au groupe Migros basé à Zurich. Pendant que le premier vend ses barres chocolatées, sa nourriture pour chien et ses pizzas surgelées aux quatre coins du monde, les tentatives du second de sortir de sa zone de confort nationale n’ont jamais vraiment été couronnées de succès. S’il en fallait une, l’annonce mercredi de la cession des enseignes Migros en France voisine en est la dernière preuve.
Et que dire de leur structure et de leur philosophie? Coté en Bourse, c’est à la défiance de ses actionnaires que Nestlé doit la remise en question qui a coûté jeudi son poste à son directeur, l’Allemand Mark Schneider. Si jadis, des rumeurs de velléités d’entrée en Bourse ont circulé sur les bords de la Limmat, Migros demeure une coopérative. Rien à voir donc avec la société saucissonnée en actions que représente Nestlé.
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