
ANALYSE L’industrie de l’acier est en crise, comme l’a rappelé l’annonce vendredi de Swiss Steel d’une suppression de 800 postes. Face à la concurrence chinoise, qui frappe de plein fouet l’Allemagne, les Suisses ont toutefois des arguments
Coût de l’énergie et de la main-d’œuvre, franc fort, surcapacité chronique sur le marché, taxes douanières, concurrence subventionnée, incertitudes liées à la décarbonation, demande morose. Tous ces facteurs pèsent lourdement dans les difficultés actuelles de l’industrie suisse de l’acier, et notamment chez Swiss Steel Group, qui a annoncé vendredi supprimer 800 postes de travail, dont 130 sur sol helvétique. Mais il en est un qui pèse plus particulièrement depuis plusieurs mois: la crise industrielle allemande, notamment automobile et dans la construction, les deux principaux débouchés de la multinationale basée à Emmenbrücke, dans le canton de Lucerne.
Si la demande est en berne, le politique ne peut y faire grand-chose, a indiqué Frank Koch, son directeur général, dans un entretien au journal Finanz und Wirtschaft, également vendredi, alors que le débat fait rage sur un éventuel soutien public aux aciéries.
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