
Deux ans après le rachat du numéro deux bancaire par sa rivale, la relation entre Berne et la multinationale s’est nettement détériorée. L’établissement bancaire dirigé par Sergio Ermotti lutte de toutes ses forces pour éviter certaines mesures proposées par la ministre des Finances pour rendre les banques plus résilientes aux crises
Il paraît bien loin ce 19 mars 2023 où UBS a pu racheter CREDIT SUISSE, à deux doigts de faire faillite, grâce au soutien de la Confédération. A cette époque, Berne et la grande banque avaient ensemble annoncé «le sauvetage» de l’ancien fleuron et les relations entre les deux acteurs clés étaient au beau fixe. L’établissement aux trois clés avait acquis son ancien rival pour la modique somme de 3 milliards de francs tandis que la Confédération avait pu éviter une crise économique nationale, voire internationale.
La situation a bien changé entre-temps. Depuis l’année dernière, par médias interposés, Karin Keller-Sutter et le directeur général d’UBS, Sergio Ermotti, affichent publiquement leurs divergences de vues sur le futur de la régulation bancaire. Une chose inhabituelle dans le paysage politique suisse. «Le Conseil fédéral ne peut pas se laisser impressionner par le lobbying [d’UBS], il doit aussi défendre les intérêts des contribuables», a déclaré la ministre des Finances, Karin Keller-Sutter, lors d’une interview diffusée mardi à la radio SRF.
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