Le président du directoire du média français revient sur l’accord conclu avec l’éditeur de ChatGPT. Il voit dans cette alliance la récompense d’une stratégie qui a consisté ces dernières années à investir dans la rédaction, contrairement à la tendance générale
C’est un accord qui fera date, écrivait Le Monde la semaine dernière à propos de son partenariat avec OpenAI, l’entreprise qui commercialise ChatGPT. La société américaine pourra accéder au contenu du média français pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle, moyennant une rémunération et le respect de certaines règles. Un tel partenariat avait déjà été conclu par Axel Springer en fin d’année 2023 pour ses titres allemands, mais Le Monde est le premier média francophone à collaborer avec OpenAI, qui a aussi conclu un accord avec le journal espagnol El País.
L’annonce n’est pas passée inaperçue dans le monde de la presse. De l’autre côté de l’Atlantique, OpenAI fait face à des poursuites du New York Times, ce dernier accusant le géant américain de l’IA d’avoir illégalement entraîné ses modèles sur la base de son contenu. Pourquoi Le Monde a-t-il choisi de s’allier à l’éditeur de ChatGPT plutôt que de lui faire la guerre? Louis Dreyfus, président du directoire du groupe Le Monde – et membre du conseil d'administration du Temps – s’en explique.
Voir plus