Les investissements sur des thèmes ou de grandes tendances ont explosé depuis cinq ou six ans, même s’ils n’ont pas été épargnés par les marchés baissiers de 2022-2023. Certains gérants prévoient des dates de péremption dès le lancement d’une stratégie thématique
Les investissements thématiques ont-ils une date limite de validité? Très populaires depuis les années 2017-2018, ces stratégies permettent de jouer des tendances spécifiques à plus ou moins long terme, avec une narration attractive et sur des thèmes qui touchent la vie quotidienne des investisseurs. Le vieillissement de la population, la sortie du covid ou les élections américaines apportent un atout marketing bienvenu dans une industrie financière soumise à une pression sur les marges et à une forte concurrence. Ce type de placement n’a pas été épargné par les marchés baissiers de 2022-2023, dans le sillage de la remontée des taux d’intérêt. Mais ces produits peuvent également afficher des dynamiques internes particulières, avec un risque d’essoufflement dans le temps, au niveau de la collecte comme de la performance. Faut-il leur prévoir une date de péremption, dès leur lancement?
C’est en tout cas ce que fait l’Union Bancaire Privée (UBP) pour certaines de ses stratégies thématiques, avance le responsable des investissements de la banque genevoise, Michaël Lok: «C’est le cas pour des thématiques que l’on peut appeler conjoncturelles, c’est-à-dire liées à des événements spécifiques, des situations particulières et nouvelles. Nous définissons dès la conception du produit une durée de vie limitée, qui fait partie de la politique d’investissement.»
Voir plus