CHRONIQUE. Comme Temenos en fin de semaine, des entreprises font régulièrement l’objet d’accusations par des investisseurs qui ont parié sur leur chute en bourse. Ethiquement discutable, cette pratique peut aider à s’approcher de la vérité. Ce n’est pas rien
Depuis jeudi, c’est au tour d’une entreprise suisse d’être attaquée par un investisseur qui en pense beaucoup de mal, et qui le dit haut et fort. Temenos a été accusée de manipulations comptables majeures et de diverses malversations par Hindenburg Research, une société new-yorkaise qui dénonce ce qu’elle perçoit comme des fraudes au sein d’entreprises cotées en bourse. Temenos, qui édite des logiciels pour les banques, a chuté de 30% à Zurich jeudi, puis de 4,6% vendredi. Personne ne sait vraiment si les allégations de Hindenburg sont exactes - Temenos dément catégoriquement - mais elles ont instillé le doute dans la tête des investisseurs. Cette affaire remet un coup de projecteur sur les sulfureux activistes à l’image de Hindenburg.
Décrits comme des vautours qui s’attaquent à des entreprises affaiblies, de tels investisseurs parient sur leur baisse en bourse. Ils prennent une position dans ce sens, qu’on appelle une vente à découvert, puis partagent leurs informations avec le reste du monde. Tout cela peut s’apparenter à de la manipulation de cours et détruire une entreprise.
Voir plus