Un an après le départ de sa patronne Brigitte Beck à la suite d’une polémique autour des exportations d’armes suisses vers l’Ukraine, Ruag MRO a nommé à sa tête le dirigeant d’un groupe d’électronique lucernois
Le groupe de défense Ruag MRO Holding a nommé Ralph Müller au poste de directeur général à compter du 1er mars. Le futur patron succède à Thomas Kipfer et Christian Piller qui codirigeaient la société à titre intérimaire après le départ, sur fond de polémique, de la patronne Brigitte Beck.
Le futur dirigeant de Ruag MRO Holding a précédemment travaillé pendant près de vingt ans pour le groupe d’électronique lucernois Schurter, dernièrement en tant que directeur général de la société, selon un communiqué publié mercredi.
**Lire aussi:** [Après l’annonce du départ surprise de sa directrice, Ruag pourrait passer sous la loupe des parlementaires](https://www.letemps.ch/suisse/apres-l-annonce-du-depart-surprise-de-sa-directrice-ruag-pourrait-passer-sous-la-loupe-des-parlementaires)
«Sous la direction de Ralph Müller, Ruag continuera à apporter une contribution essentielle à la sécurité souveraine de la Suisse (et) à mettre en œuvre le mandat de prestation», a souligné l’entreprise qui se définit comme étant «le partenaire technologique de l’Armée suisse».
### Neutralité critiquée
MM. Kipfer et Piller avaient repris les commandes du groupe en août 2023, après le départ de la patronne Brigitte Beck. Cette dernière, qui a à peine passé plus d’un an dans ses fonctions à la tête de Ruag MRO Holding, avait démissionné après la polémique suscitée par ses déclarations au printemps 2023 liées aux exportations d’armes suisses vers l’Ukraine.
**Lire également:** [Viola Amherd demande une enquête externe sur les chars que Ruag a achetés en Italie](https://www.letemps.ch/suisse/viola-amherd-demande-une-enquete-externe-sur-les-chars-que-ruag-a-achetes-en-italie)
L’ex-dirigeante avait notamment critiqué dans la presse la politique de neutralité suisse. L’évolution des affaires de la société avait également été évoquée. Cet entretien n’avait cependant pas été publié, car Ruag menaçait CH Media de poursuites judiciaires.
