CHRONIQUE. Le président de la Banque nationale suisse, qui se retirera en septembre, aura été l’auteur principal d’une période d’innovation sans précédent au sein des banques centrales. Elles reviennent maintenant à des stratégies plus classiques
L’annonce du départ de Thomas Jordan a surpris le monde financier suisse, et même au-delà. La mise en retrait d’un banquier central emblématique de la dernière décennie ouvre désormais le débat autour de sa succession, et des éventuels changements à venir dans la conduite de la politique monétaire de la Banque nationale suisse.
Cette annonce a une résonance particulière dans le contexte actuel, et elle peut être vue comme symbolique de la fin d’une ère à l’échelle des banques centrales occidentales. Thomas Jordan aura en effet été un acteur majeur durant une période où les frontières de la politique monétaire ont été repoussées bien au-delà de ce qui avait prévalu jusqu’alors. Et bien au-delà de ce qui pouvait être seulement imaginé en 2007 lorsqu’il est devenu membre de la direction générale!
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