
CHRONIQUE. «Arrêtons d’émasculer les entreprises», réclame Mark Zuckerberg. Notre chroniqueuse revient en chiffres sur les risques d’une telle politique, d’autant plus si elle est appliquée par ceux qui conçoivent les intelligences artificielles
Il semblerait que la Silicon Valley ait enfin la solution à tous ses problèmes: retrouver sa virilité perdue. Du moins, c’est ce que Mark Zuckerberg, dans sa sagesse infinie, nous fait croire. Fini les politiques d’équité et de diversité qui, apparemment, ont «émasculé» Meta ces dernières années. Place au retour triomphal de la virilité retrouvée.
En prévision de cette renaissance masculine, sous le couvert du «franc-parler» et de la «reprise en main», parlons chiffres et intelligence artificielle. L’ironie, c’est qu’on aborde la «virilité» comme gage de réussite… Or, des études telles que «The Cost of The Man Box», publiée en 2019, révèlent que les stéréotypes de virilité tant vantés par certains coûtent aux entreprises américaines la modique somme de 15,7 milliards de dollars par an. En Suisse, les arrêts de travail liés au stress ont augmenté de 50% depuis 2012, coûtant à l’économie environ 10 milliards de francs par an.
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