CHRONIQUE. Une récente enquête de la télévision alémanique SRF a montré une hémorragie de spécialistes quittant le NCSC. La décision de le rattacher au Département de la défense en serait la cause
La cybersécurité, ce n’est pas que du code, des pare-feux, des antivirus ou des systèmes de sauvegarde. C’est aussi une affaire politique, comme l’a montré une excellente enquête de la télévision alémanique SRF. Plusieurs médias avaient relaté, ces derniers mois, le risque qu’a pris le Conseil fédéral en décidant de transférer le Centre national pour la cybersécurité (NCSC) (qui va bientôt obtenir le statut d’office) au sein du Département de la défense (DDPS). Jusqu’à présent, le NCSC est au sein du Département des finances.
Pourquoi un tel risque? Tout simplement parce que les services du DDPS, dirigé par Viola Amherd, pourraient s’intéresser de près à ce que font les spécialistes en cybersécurité. S’ils découvrent des failles logicielles intéressantes, s’ils remarquent que certaines entreprises (suisses ou étrangères) ont des lacunes de sécurité importantes, ces informations pourraient être exploitées par le Service de renseignement de la Confédération, intimement lié au DDPS.
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