ANALYSE. En supprimant les frais pour un compte privé et une carte de débit, la Banque cantonale de Zurich aiguillonne la concurrence et veut s’attaquer aux néo-banques, sans révolutionner la jungle des frais bancaires
Juste avant Noël, la Banque cantonale de Zurich a mis un petit coup de pied dans la fourmilière en annonçant la suppression des frais pour les comptes privés et les cartes de débit. Un geste destiné à faire bénéficier ses clients du retournement du taux directeur de la Banque nationale, estime son directeur général Urs Baumann dans une interview donnée au Blick. Un peu plus d’un an après son arrivée à la tête de l’établissement cantonal, devenu troisième banque du pays en termes de bilan depuis la chute de CREDIT SUISSE, il bouscule les pratiques des banques traditionnelles.
La ZKB ne dit pas combien cette décision va lui coûter, mais indique qu’elle compte 700 000 clients privés. Les frais de gestion d’un compte privé s’élevaient à 12 francs par an et ceux d’une carte de débit à 40 francs, ce qui signifierait que l’opération pourrait lui coûter au moins 36 millions de francs. La banque indique que l’offre est valable jusqu’à trois comptes privés et deux cartes de débit. Pour rappel, l’établissement zurichois a dépassé pour la première fois la barre du milliard de francs de bénéfice en 2022. Les activités de commission et les services ont, elles, généré un chiffre d’affaires de 926 millions sur un total de 2,7 milliards de francs.
Voir plus