Le surveillant de la finance suisse estime que des exigences particulières et plus précises devraient être fixées pour les cadres supérieurs des banques. Ils seraient davantage conscients de leurs responsabilités, estime le chef de la division Banques de la Finma
Que manque-t-il dans l’arsenal de la Finma pour mieux surveiller les banques? De pouvoir prononcer des amendes et sanctionner les dirigeants de banque, selon Thomas Hirschi, qui dirige la division Banques du surveillant de la finance suisse. Un régime spécial pour les membres de la direction et du conseil d’administration des banques permettrait de responsabiliser ces dirigeants et de préciser les attentes qui sont placées sur eux, a précisé le spécialiste, lors d’un séminaire organisé vendredi par l’Université de Lausanne.
Que la Finma ne puisse pas prononcer des amendes contre les institutions qu’elle surveille est une particularité suisse. D’autres gendarmes de la finance peuvent le faire, et ne s’en privent pas, en particulier les Etats-Unis. La Finma souhaiterait disposer de cet outil, et aussi de la possibilité de sanctionner les hauts dirigeants d’une banque. Pour cela, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers devrait être dotée d’un «senior managers regime», c’est-à-dire de règles particulières pour les hauts dirigeants des institutions financières.
Voir plus