Malgré des exportations parfois sous pression, l’économie genevoise a tenu bon au premier semestre. De janvier à fin juin, la banque cantonale a maintenu son bénéfice net au niveau de 2023, à 116 millions de francs
Comment s’est portée l’économie genevoise au premier semestre? Nous avons posé la question à Nicolas Krügel, le nouveau patron de la BCGE, qui présentait ce jeudi ses résultats semestriels. La consommation domestique a été très stable, voire croissante, mais les activités d’exportation, essentiellement portée par les marchés allemands, américains et chinois, affiche un bilan plus contrasté, avec même des moments plus difficiles pour l’horlogerie en Chine par exemple. Ce phénomène a été compensé par «les résultats assez solides du secteur du négoce de matières premières, durant ce semestre marqué par moins de volatilité et des prix moins élevés», résume le banquier neuchâtelois, qui était auparavant responsable de l’activité de crédit pour la division suisse de Credit Suisse.
Cette situation s’est traduite par des résultats semestriels qui restent sur la lancée des chiffres record publiés en 2023 par la banque cantonale. Son bénéfice net de 116 millions de francs est quasiment stable (-0,7%), de même que le résultat opérationnel (137 millions, -0,3%). Son chiffre d’affaires a atteint la barre des 300 millions, un record ( 3,1%, soit 9 millions), soutenu par le résultat net des opérations d’intérêt ( 5,2% à 197 millions malgré les deux baisses de taux effectuées par la BNS) et des commissions records de 73 millions ( 8%). Les crédits ont progressé de 3,5% à 19,9 milliards de francs entre janvier et juin, les hypothèques représentant 13,7 milliards de ce total ( 4,3% ou 566 millions sur un an). Les charges de la BCGE ont progressé de 5,9%, à 150 millions.
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