Le directeur général n’aura pas résisté à l’affaire Signa, le groupe immobilier en faillite de René Benko, à qui la banque zurichoise avait accordé des crédits importants. La perte sur crédit de 606 millions provoque une chute de 52% du bénéfice 2023, à 454 millions de francs
Julius Bär fait table rase à la suite de l’affaire Signa. La banque privée zurichoise annonce ce jeudi matin le départ immédiat de son directeur général Philipp Rickenbacher et la suppression de 250 postes. Le grand patron paie le prix des crédits élevés accordés au groupe immobilier de René Benko, en faillite. Au conseil d’administration, le responsable du comité des risques, David Nicol, ne se présentera pas pour une réélection lors de l’assemblée générale de 2024. Jusque-là responsable des opérations (COO), le directeur général adjoint Nic Dreckmann prend les commandes de la banque ad interim.
L’établissement a vu son bénéfice net (IFRS) chuter de 52%, à 454 millions de francs en 2023, selon un communiqué diffusé jeudi matin. Ce repli est la conséquence d’une perte sur crédits de 606 millions de francs ayant occasionné un amortissement de 586 millions. La banque se retire également de l’activité de crédit privé, à l’origine de ses ennuis. Les actionnaires recevront tout de même un dividende inchangé de 2,60 francs par action.
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