L’opposition de l’industrie allemande envers des hausses des droits de douane européens sur les voitures électriques chinoises est l’arbre qui cache la forêt. L’industrie allemande ne parle pas d’une même voix sur le sujet
A l’image de tout un pays, la puissante Fédération de l’industrie allemande (BDI) marche sur des œufs sur la question des hausses des droits de douane européens en direction des véhicules électriques chinois. Après des mois d’investigations pour savoir si Pékin viole les règles de la concurrence en subventionnant son industrie automobile, la Commission européenne pourrait en effet relever ces droits de douane – actuellement fixé à 10%, mais qui pourraient passer selon les marques à au moins 27%, avec possibilité d'aller jusqu'à 48% – en novembre, avec un effet rétroactif le 4 juillet. Le sujet est épineux dans un continent qui a fait de la transition écologique une priorité mais qui voit ses importations de voitures électriques chinoises bon marché augmenter.
Le sujet était aussi central en ce début de semaine à Berlin, lors des «journées de l’industrie allemande» organisées par la BDI. Siegfried Russwurm, le patron de cette puissante fédération, ne le cache pas. Par principe, il ne goutte pas les hausses de droits de douane qui «peuvent entraîner une escalade néfaste pour une nation exportatrice comme l’Allemagne». Et de rappeler que 40% de la performance économique du pays repose sur l’exportation. «Les mesures coercitives sont la dernière chose que nous puissions souhaiter pour notre pays», note-t-il.
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