Depuis 2005, le mouvement «Boycott, Désinvestissement, Sanctions» (BDS ) appelle à boycotter les produits israéliens en Suisse, en guise de soutien à la cause palestinienne. Mais quel est l'impact de cette démarche?
Alors que le conflit israélo-palestinien fait rage à Gaza, les réseaux sociaux débordent d'appels au boycott des produits israéliens, soutenus notamment par le mouvement «Boycott, Désinvestissement, Sanctions» (BDS). «Sans le soutien international, qu'il soit économique, diplomatique ou politique, l'Etat d'Israël ne pourrait pas continuer sa politique d'apartheid contre les Palestiniens», affirme le secrétaire politique de BDS Suisse, Emilien Clerc. Le mouvement créé en 2005 par des organisations non gouvernementales palestiniennes, est soutenu par diverses personnalités, dont le socialiste et député au Grand Conseil genevois Sylvain Thévoz. Il a aussi ses détracteurs: il est accusé d’antisémitisme et a été condamné dans plusieurs pays.
Si le boycott des produits israéliens dans le contexte actuel du conflit israélo-palestinien a un effet symbolique et politique, son impact économique sur Israël semble limité. C’est ce que démontre le professeur d’économie Dany Bahar de l’Université Brown, s’appuyant sur divers faits et chiffres.
La question du boycott est également apparue dans l’actualité suisse.[En effet, une centaine de collectifs, dont BDS, des cafés ou lieux culturels ont signé une charte «Apartheid Free Zone»](https://www.letemps.ch/suisse/en-suisse-romande-des-zones-anti-apartheid-contre-israel-suscitent-l-emoi-de-la-communaute-juive). Les Juifs romands dénoncent un cordon sanitaire qui exclut une population entière, relaie la Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation (Cicad). Le secrétaire général de la Cicad Johanne Gurfinkiel réagit à cette charte. Les avis sont particulièrement polarisés. Explications.