Lors des négociations commerciales houleuses à Abu Dhabi cette semaine, la Chine, discrète mais puissante, cherche à façonner les règles du commerce mondial pour les aligner sur ses intérêts
Depuis son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce en 2001, la Chine est devenue la deuxième puissance économique mondiale et un poids lourd au sein de l’organisme de réglementation du commerce mondial. L’autoproclamée défenseuse de l’ordre multilatéral est souvent critiquée par ses détracteurs pour avoir violé les règles du commerce mondial. Mais même les diplomates occidentaux concèdent que, du moins dans la salle de négociation, Pékin maintient une attitude constructive.
Préférant garder un profil bas et éviter la controverse, la Chine se distingue nettement de son voisin véhément, l’Inde, et de son plus grand rival, les Etats-Unis, tous deux accusés de bloquer des discussions commerciales clés. Les ministres du Commerce réunis à Abu Dhabi jusqu’à ce jeudi pour la 13e Conférence ministérielle de l’OMC ont tenté de briser l’impasse sur des questions telles que l’agriculture et la réforme. Ils espèrent également finaliser des accords sur les subventions à la pêche et l’investissement, la Chine cherche, elle, à façonner les règles commerciales à son image.
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