Pour la première fois depuis les années 1990, le domaine de la formation, de la recherche et de l’innovation (FRI) fait face à un frein financier. Les institutions doivent réduire la voilure de manière urgente, alors que le nombre d’étudiants augmente
Les mines sont graves. Réunis ce lundi à Berne, les représentants de la formation, de la recherche et de l’innovation (FRI) ont présenté les conséquences de la baisse des moyens financiers alloués par la Confédération. Et d’alerter sur l’«important décalage existant désormais entre la croissance des moyens et les objectifs stratégiques. En conséquence, les actrices et les acteurs FRI risquent de devoir réduire leurs prestations et suspendre des projets qui revêtent une grande importance pour l’économie et la société suisses.»
Malgré la baisse de 500 millions de francs prévue dans le projet du Conseil fédéral soumis au parlement (qui doit encore se prononcer), le secteur enregistre tout de même une croissance annuelle de 1,6%. Mais les partenaires scientifiques préviennent: «En raison du renchérissement attendu, il en résulte une croissance quasi nulle, voire une diminution des moyens alloués aux hautes écoles en termes réels pour la période d’encouragement», allant de 2025 à 2028. La menace est donc importante: avec moins de moyens, les hautes écoles, universités et écoles polytechniques du pays ne pourront pas assurer toutes leurs missions.
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