La douceur de l’hiver dernier et une meilleure disponibilité des centrales nucléaires françaises ont détendu la situation de l’approvisionnement en énergie
Durant l’hiver dernier, la Suisse a exporté de l’électricité. Alors que la saison froide est habituellement celle où les besoins domestiques imposent d’acheter du courant, «les températures douces et la forte production d’électricité en Suisse et à l’étranger ont permis de garantir la sécurité de l’approvisionnement», a annoncé lors d’une conférence de presse la Commission fédérale de l’électricité (ElCom), l’autorité nationale de régulation. La menace de rupture d’approvisionnement qui a plané sur le pays durant les années 2022-2023 s’éloigne donc.
Plusieurs facteurs expliquent cette amélioration. La douceur du climat a rendu moindres les besoins en chauffage, abaissant la demande en électricité et en gaz. En résumé, 1° de plus entraîne une baisse de la consommation de 1%. Les précipitations ont rempli les lacs des barrages helvétiques et permis une production hydroélectrique abondante, tant au fil de l’eau que dans les réservoirs d’accumulation, les deux technologies présentes dans le pays. Pour couronner le tout, les centrales nucléaires suisses ont été particulièrement disponibles, de même que les installations françaises. L’inquiétude qui a menacé récemment en Suisse était en effet liée au fait qu’un bon nombre des réacteurs de l’Hexagone subissait alors des travaux et autres avaries. Or, la France est le plus gros fournisseur de la Confédération.
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